L’ALSACE DU 04/01/2018 : L’ASPTTM dans le carré d’as

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L'ALSACE DU 04/01/2018 : L’ASPTTM dans le carré d’as

Les volleyeuses mulhousiennes ont validé leur billet pour les demi-finales de la Coupe de France aux dépens de Saint-Raphaël (3-1), hier soir au Palais des sports, au terme d’un match particulièrement disputé après plus de deux heures de jeu.

Le dernier passage des Raphaëloises au Palais (le 19 novembre, en championnat) avait marqué le début d’une vilaine série azuréenne. Ces dernières partageaient alors les points et la 3e place de la Ligue A féminine avec les Mulhousiennes avant d’accuser cinq défaites en six matches pour plonger dans le ventre mou du championnat. Hier, en découvrant avec une certaine stupeur le changement de ballon en Coupe sans y avoir été préparées, les Raphaëloises ont vu leurs malheurs se poursuivre en Alsace. Des malheurs d’autant plus regrettables que la fâcheuse tendance aurait pu être inversée dans les deux premiers sets (deux fois 26-24).

Comme on pouvait le prévoir, la maîtrise du ballon était mulhousienne dans le secteur service-réception à l’image des cinq aces postiers contre aucun à Saint-Raphaël au 1er set. Ce qui permettait à l’ASPTTM de faire la course en tête et à Saint-Raphaël de jouer les trouble-fête. Par deux fois, avec l’efficacité offensive de leurs centrales Ciara Michel et Michaela Abrhamova (7/10 en attaque) bien sollicitées par Lexi Dannemiller, les Mulhousiennes avaient fait le trou (16-11 puis 24-20). Mais, à chaque fois, Liesbeth Vindevoghel et les Azuréennes ont refait surface jusqu’à sauver quatre balles de set (24-24). Une attaque aux trois mètres de Bojana Markovic (25-24) et une balle freinée au block par Ciara Michel et conclue au filet par Britt Herbots (26-24) suffisaient néanmoins à faire le bonheur d’un public tout acquis à la cause locale.

Carla Rueda signe son entrée en jeu

À défaut de briller par un jeu propre, l’ASPTTM avait le mérite de mettre du cœur à l’ouvrage. Ce qui lui a permis d’effacer un handicap concédé dès l’entame du 2e set (0-5). À 7-11, Carla Rueda signait son entrée en jeu pour suppléer Bojana Markovic en difficulté. Avec Britt Herbots toujours prête à mettre le feu, Olga Trach appelée à la rescousse, et Léa Soldner parfaite pour secouer sa défense, Mulhouse grignotait son retard (15-16). Lisa Jeanpierre prenait alors le service pour contribuer au renversement de situation (19-16). Saint-Raphaël, bien dynamisé par la petite (1,70 m) passeuse américaine Natalia Valentin, véritable feu follet, reprenait la main (22-21, 22-23) dans une fin de manche d’une grande intensité. À 23-23, un block de Britt Herbots, en un contre un face à Julieta Lazcano, offrait une balle de set sauvée par Liesbeth Vindevoghel (24-24). La même Herbots arrachait une nouvelle balle de set que Saint-Raphaël vendangeait cette fois (26-24).

En menant 18-15 au 3e set, l’ASPTTM semblait bénéficier de la meilleure option pour la victoire. Sauf que Saint-Raphaël s’arrachait en défense en affichant une insolente réussite en attaque (18/28 au 3e set) avec Liesbeth Vindevoghel (5/11), Kiesha Leggs (3/4) et Julie Oliviera Souza (3/4). Julie Mollinger égalisait au service (21-21). Julie Oliviera Souza signait la balle de set (22-24) et l’inévitable Vindevoghel en venait à conclure (23-25).

Bien emmenées par Carla Rueda au service (8-3), les Mulhousiennes se donnaient un bel élan. La belle avance locale (16-11) fondait néanmoins comme neige au soleil. La réception devenait fébrile et le bras tremblait en attaque. À l’inverse, les Raphaëloises défendaient à tour de bras et cherchaient le bout des doigts pour jouer le block-out avec un contre mulhousien manquant d’agressivité (16-15). Lexi Dannemiller (17-15), Britt Herbots (21-19) et Hayley Spelman (22-20) maintenaient toutefois l’écart. À 24-22, Liesbeth Vindevoghel, meilleure marqueuse du match, inscrivait son 20e point en sauvant la 1re balle de match (24-23). Sur le service de Saint-Raphaël, Carla Rueda s’envolait en bout de filet pour concrétiser le succès mulhousien (25-23). Un succès laborieux, à l’image des deux points d’écart qui ont soldé les quatre manches, mais ô combien précieux pour l’ASPTTM qui atteint le carré d’as de la Coupe de France.

 

Article signé Christian Entz