L’ALSACE DU 11/11/2017 : La rage au ventre

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L’ALSACE DU 11/11/2017 : La rage au ventre

Les volleyeuses mulhousiennes sont à Nantes ce soir à 20 h pour la 5e journée de championnat en Ligue A féminine. Déterminante dans la quête du dernier succès postier aux dépens d’Évreux, Lara Davidovic se dit prête à tout pour apporter sa contribution à une 4e victoire.

L’étonnant retournement de situation de samedi dernier face à Évreux, quand, menée deux sets à un, l’ASPTT Mulhouse a repris la maîtrise des débats dans les deux dernières manches, a été le point le plus positif de la prestation mulhousienne. Une révolte que les Olga Trach, Lara Davidovic et la Péruvienne Carla Rueda Cotito, sollicitées au cœur de la « crise », peuvent se vanter d’avoir provoqué. Dans un contexte particulièrement délicat à Nantes – l’équipe locale a essuyé deux défaites contre Béziers (0-3) et Vandoeuvre-Nancy (2-3) et n’a pas encore gagné cette saison -, la richesse du banc s’avère rassurante pour l’ASPTTM.

« La victoire du samedi, c’est la récompense de nos efforts de la semaine ! »

Véritable pépite du vivier postier, Lara Davidovic, qui aura 20 ans le mois prochain, symbolise le culot de ces filles appelées à intervenir quand rien ne va plus au sein du six de base. Fille d’un handballeur monténégrin et d’une volleyeuse serbe, elle a hérité de la technique et de la rigueur propre aux Balkans. « Cette rage fait partie de moi » , explique la jeune attaquante de pointe qui fête ses dix ans de présence à l’ASPTT Mulhouse, avec la particularité d’avoir fait ses débuts en équipe fanion à 14 ans en Champion’s League. Attaquante-réceptionneuse en début de saison, elle a retrouvé entre-temps un rôle de pointue en opposition avec la passeuse. « Je travaille sur les deux postes aux entraînements , poursuit Lara Davidovic. Je ne me pose pas la question de savoir lequel je préfère. Je joue où on me dit de jouer… Si je devais rentrer à la passe, je jouerai à la passe avec le même enthousiasme que si je devais attaquer. Le plus important, c’est de gagner. La victoire du samedi, c’est la récompense de nos efforts de la semaine. »
Face à Evreux, Lara Davidovic dernière a suppléé Hayley Spelman avec une bonne dose de culot, qui compensait le vécu de l’Américaine à la carte de visite déjà bien fournie par ses étapes dans les championnats azéri, italien, coréen et kazakh.
« Quand on fait appel à moi (en dehors du double changement qui consiste à solliciter une 3e attaquante au filet à la place d’une passeuse ), c’est très souvent parce que l’équipe doute et que la situation est compliquée, avoue Lara Davidovic. Dans ces cas, je me dis : lâche-toi et montre ce que tu sais faire ! »

« J’ai de bonnes raisons de toujours croire à un nouveau titre de championnes de France »
Insolente dans son jeu, elle affiche le même culot en faisant l’impasse sur la période de transition que traversent les championnes de France pour se projeter sur un avenir plus glorieux. « Nous sommes en train de reconstruire une équipe et on a besoin de tout le monde pour travailler et y arriver, confie Lara Davidovic. Quand je vois ce qu’on a fait contre Aix et Béziers, j’ai de bonnes raisons de toujours croire à un nouveau titre de championnes de France ». Cela passera par la quête d’un bon point, minimum syndical requis, ce soir à Nantes.

 

Article signé Christian Entz