L’ALSACE DU 13/10/2017 : L’ASPTTM est l’équipe à battre

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L'ALSACE DU 13/10/2017 : L’ASPTTM est l’équipe à battre

Pour la première fois de son histoire, l’ASPTT Mulhouse attaquera le championnat de Ligue A féminine, lundi à 20 h au Palais des sports face à Chamalières, avec l’étiquette de champion de France en titre. Avec un effectif changé aux deux tiers, l’ASPTTM aura une lourde couronne à porter.

Même avec un nouveau trophée dans sa vitrine, en l’occurrence la Supercoupe remportée samedi dernier aux dépens d’Aix/Venelles, Magali Magail reste très prudente à quelques jours du début de la Ligue A féminine. « On sera l’équipe à battre » , avoue le coach postier en parlant en connaissance de cause.

Depuis 2007, avec sept finales de play-offs en dix ans, l’ASPTTM a été chasseur avant d’être exposée… Aujourd’hui, la meute est lâchée et dense. « J’en vois au moins cinq, avec nous, qui peuvent prétendre au titre, estime Magali Magail. À commencer par Cannes, Béziers, Le Cannet, Paris/Saint-Cloud et Nantes. Et encore, je n’ai pas vu Saint-Raphaël, ni Évreux, ni Quimper. Il y a beaucoup de nouvelles têtes dans les équipes, plus que par le passé, ce qui est plutôt perturbant. Les trouble-fête seront nombreux. »

Sur les douze équipes en présence, il n’y en a que quatre qui ont conservé leur passeuse : Cannes, Chamalières, qui a toutefois changé dix joueuses dans son effectif, Évreux et Nantes. « Pour moi, l’équipe la plus stable est Nantes (Ndlr : qui a conservé l’essentiel de son six de base), confie le coach mulhousien. Pourtant, les résultats des matches amicaux de début de saison ne confirment pas cette donnée. Il est difficile d’évaluer un adversaire à cette période de l’année sans connaître les priorités de travail des entraîneurs… Il est encore trop tôt ! » Ce discours permet également au coach de botter en touche en évoquant une réception alsacienne pas toujours à son avantage lors des dernières sorties : « Si je compare par rapport à celle de l’an dernier à pareille époque (avec Daly Santana), elle n’est pas pire ! »

Les départs ont-ils été compensés ?

La grosse interrogation mulhousienne réside justement dans la façon dont l’ASPTTM parviendra à combler le départ de la passeuse Athina Papafotiou à Bergame et de l’universelle Daly Santana à Florence. « Quand on a des talents identifiés par le titre de champion de France et celui de meilleure joueuse à son poste, c’est compliqué de lutter avec l’Italie » , regrette le président Daniel Braun.

Concernant la passeuse, la Belge Aziliz Divoux a déjà donné un bel aperçu de son talent, notamment dans un jeu rapide où elle excelle. Pour le cas de Daly Santana, notamment dans le registre défensif, il faudra probablement attendre l’association entre Britt Herbots et la Péruvienne Carla Rueda pour combler le vide laissé par la Portoricaine.

En revanche, ce qui est certain, c’est que l’ASPTTM bénéficie désormais d’une meilleure qualité de service, notamment avec Hayley Spelman, Michaela Abrahamova et Britt Herbots, un trio solide au centre (Abrahamova, Olga Trach et surtout Ciara Michel), une force de frappe indéniable, un libéro dont le capital vécu a doublé et une capitaine, la Serbe Bojana Markovic, issue du meilleur vivier du volley européen.

Suffisant pour attaquer le championnat avec des dents longues !

 

Article signé Christian Entz