L’ALSACE DU 14/01/2017 : Un mal pour un bien

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L'ALSACE DU 14/01/2017 : Un mal pour un bien

Battue par Beveren (1-3) et éliminée de la Coupe d’Europe, jeudi soir en Belgique, l’ASPTT Mulhouse n’a pas tout perdu. Cette élimination a même du bon, dans la perspective de la demi-finale de la Coupe de France contre Béziers, le 31 janvier.

N’allez pas imaginer que les volleyeuses mulhousiennes ont lâché le morceau de bon cœur, jeudi soir en Belgique. La désolation de Daly Santana, qui avait annoncé haut et fort que l’ASPTTM se qualifierait, et la déception qui se lisait sur les visages de ses coéquipières témoignaient d’une réelle douleur.

Certes, il y avait toujours ce sentiment de trahison qui a voulu que les Mulhousiennes soient contraintes d’inverser l’ordre des rencontres en jouant le match retour à l’extérieur, pour que le maire mulhousien puisse se produire au Palais avant-hier soir et présenter ses vœux à quelques invités.

Il est ainsi fort possible qu’en menant un set à zéro et en pointant à 21-20 dans la manche suivante après avoir été « volé » de deux points, dans un contexte propre au match disputé à l’extérieur, Mulhouse aurait pu mener deux sets à rien. Et peut-être que les jeunes Belges auraient fini par craquer. On ne le saura jamais…

Des chiffres sans appel

En revanche, ce qui est certain, c’est que la première raison de cette défaite concerne un secteur service-réception, avec un ballon que les Mulhousiennes ne sont pas arrivées à dompter.

Les chiffres sont sans appel. En dix matches de championnat, l’ASPTTM a encaissé 32 aces. En deux matches de Coupe d’Europe, elle en a déploré 23, dont 12 jeudi soir en Belgique. Athina Papafotiou et Daly Santana qui excellent habituellement dans cet exercice, se sont contentées d’un service gagnant chacune, sans jamais pouvoir produire leur service smashé, au risque de voir le ballon s’envoler. Beaucoup plus flottant, le ballon Mikasa n’est pas utilisé en Ligue nationale et l’ensemble des clubs français qualifiés en Coupe d’Europe paye cher l’utilisation très épisodique de cette sphère bondissante. « La marge que nous avons en championnat est trop étroite pour nous permettre de travailler à l’entraînement avec une balle différente de celle que nous utilisons en Ligue A , regrette Magali Magail, la coach postière. Et si, comme après notre défaite face aux Belges à Mulhouse, nous gagnons nos quatre matches suivants, je n’aurai aucun regret d’avoir perdu à Beveren ». Il faudra pour cela que les Mulhousiennes s’imposent dans les deux semaines à venir face à Saint-Raphaël (dimanche prochain), Vandoeuvre-Nancy (le 21 janvier), Quimper (le 27 janvier) et Béziers (le 31 janvier).

L’ASPTTM mise tout sur la Coupe

Ce dernier match face à Béziers est aujourd’hui l’objectif principal de l’ASPTTM, puisqu’il constitue la finale avant la lettre de la Coupe de France et qu’il offre une belle opportunité au club postier de remporter le premier grand trophée de son histoire.

Or, si les Mulhousiennes s’étaient qualifiées jeudi soir pour les 8es de finale de la Coupe d’Europe, elles auraient été soumises à un programme démentiel avec quatre matches en 10 jours (Vandoeuvre le 21, Budapest le 24, Quimper le 27, Béziers le 31) avant cette échéance capitale.

Compte tenu de l’intérêt que suscite la Coupe de France et de l’effectif postier, limité à onze joueuses – dont deux (Angie Bland et Astrid Souply) qui relèvent de blessures -, c’est peut-être la meilleure chose qui soit arrivée à l’ASPTTM en Belgique. Il ne reste plus qu’à se qualifier pour la finale de la Coupe, pour donner un sens au malheur survenu jeudi soir à Beveren.

 

Article signé Christian Entz