L’ALSACE DU 15/02/2018 : Les regrets des Mulhousiennes

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L'ALSACE DU 15/02/2018 : Les regrets des Mulhousiennes

 

Battues au tie-break après un gros combat face à Béziers en demi-finale de la Coupe de France, mardi soir au Palais des sports, les joueuses de l’ASPTT Mulhouse doivent déjà se tourner vers leur déplacement à Cannes en championnat ce samedi.

D’habitude joyeuses et bondissantes, offrant un clapping géant au public après leurs victoires, les Mulhousiennes ont cette fois perdu leurs jolis sourires. Ce sont même des larmes qui ont coulé sur leurs joues après la défaite concédée au bout de l’effort (23-25, 25-23, 25-23, 22-25, 11-15), mardi soir face à Béziers, en demi-finale de la Coupe de France.

Dans un Palais des sports tout de rouge vêtu et décoré de cœurs rouges, veille de la Saint-Valentin oblige, ce n’est pas Cupidon qui a décoché des flèches en direction des amoureux, mais la centrale américaine Krystal Rivers qui a lancé des missiles. Avec 33 points, la meilleure marqueuse du championnat de France a secoué la défense mulhousienne comme un cocotier et mené les Béziers Angels vers la victoire. Du grand art.

« On perd le match au premier set »

Mais alors que les Biterroises avaient gagné en trois sets à domicile en championnat le mois dernier, elles ont eu besoin d’un tie-break pour se hisser en finale. Une finale qu’elles avaient perdue l’an dernier contre Aix/Venelles. Pourtant, ce sont bien les Mulhousiennes qui ont pris le meilleur départ. Malgré l’enjeu, elles ont été étincelantes pour mener 12-5. C’était avant que cette diablesse de Rivers ne sorte de sa boîte et n’actionne son bras magique. Petit à petit, l’ASPTTM a commencé à craquer. De 17-16, le score est passé à 17-22 et les espoirs du gain de cette manche se sont envolés. « On perd le match au premier set, assène Magali Magail, l’entraîneur postier. On avait sept points d’avance, mais les services de Rivers nous ont posé des problèmes en réception. On a manqué de lucidité sur des ballons faciles. Face à une équipe comme Béziers, cela ne pardonne pas. »

Béziers n’est pas le leader de la Ligue A féminine pour rien. Et si on a beaucoup vu Rivers en action, d’autres sortent du lot dans l’effectif biterrois, à l’instar de la capitaine Juliette Fidon, de la Colombienne Yeisy Soto, de l’Américaine Janisa Johnson ou de la passeuse Eva Mori. « On savait que Rivers allait être extraordinaire, souligne Magali Magail. Elle a fait un gros match. Mais elle n’est pas la seule. On a laissé Fidon libre à l’autre bout du filet et elle a eu 47 % d’efficacité en attaque. On aurait dû mieux la museler. »

Moins percutantes en attaque, les Mulhousiennes ont aussi été moins solides en défense. « On a fait un match moyen en défense par rapport à nos dernières prestations, constate le coach alsacien. On a baissé notre qualité de service et, avec 39 % d’efficacité en attaque contre 45 % pour Béziers, ce n’était pas suffisant. »

« Il va falloir se relever très vite »

La combativité des Mulhousiennes n’a pas suffi non plus pour clore les débats en quatre sets, quand l’ASPTTM menait deux sets à un. « On arrache le 3e set, mais au lieu de poursuivre sur notre lancée, on est menées 8-4, regrette Magali Magail. On a essayé de revenir, mais on s’est pris une série fatale de services de Fidon. »

Dans le tie-break, les portes de la finale étaient encore ouvertes (6-4) avant qu’elles ne se referment brutalement sous les attaques puissantes de Rivers.

L’ASPTTM, qui espérait vivre une 5e  finale de Coupe de France et remporter enfin ce trophée après quatre échecs contre le RC Cannes, devra patienter encore, alors que Béziers et Cannes se retrouveront en finale le mois prochain à Paris. « C’est dur psychologiquement car cette finale, on voulait vraiment la jouer, confie l’entraîneur de l’ASPTTM. Mais il va falloir se relever très vite, se remobiliser et se remettre au travail. »

Du travail, les Mulhousiennes en auront ces prochains jours avec un déplacement à… Cannes en championnat samedi, et la réception du Volero Zurich, mercredi soir (20 h) au Palais des sports, en Ligue des champions.

 

Article signé Christelle Himmelberger