L’ALSACE DU 16/12/2016 : Une vilaine habitude

Publié le
Un sport, une ville, un territoire

L'ALSACE DU 16/12/2016 : Une vilaine habitude

Les volleyeuses mulhousiennes se sont inclinées (1-3), mercredi soir au Palais des sports, face à Astérix Beveren. En attendant le match retour (le 12 janvier), elles ont hypothéqué leurs chances de qualification pour les 8es de finale de la Coupe d’Europe même si rien n’est encore perdu.

L’arrivée des Belges de Beveren – héritières de l’illustre Astérix Kieldrecht – toutes de noir vêtues sur le parquet du Palais des sports a réveillé quelques sombres souvenirs mercredi soir. Du genre mauvais présage, mais qu’aucun acteur en présence ne pouvait connaître. En 1998, pour la première saison du Brésilien Mauricio Paes à la tête de l’ASPTTM, les Mulhousiennes découvraient le volley belge à Herenthals. Vice-championnes de France, les Mulhousiennes s’étaient déplacées la fleur au fusil. Les vidéos d’avant-match avaient été des plus trompeuses et les postières étaient tombées de haut. Battues sur l’écart le plus minime (25-23 et 26-24), mais en trois sets secs, elles étaient condamnées à un sans-faute qu’elles n’ont pas réussi au match retour.

« En volley, l’important c’est très souvent ce qui se passe entre les deux oreilles ! »

Mercredi soir, le changement de ballon imposé pour la Coupe d’Europe, avec une balle Mikasa beaucoup plus flottante que le Molten, a pesé. À l’inverse des Céline Van Gestel et Britt Herbots, 4 aces chacune sur les 11 services gagnants belges, les Mulhousiennes n’ont jamais été en mesure de dompter la sphère. À l’image du zéro pointé dans cet exercice et d’une réception trop fébrile : « Avec les échéances en championnat, nous n’avons commencé à nous entraîner avec le ballon Mikasa qu’après le match de Terville » , avoue Magali Magail. À cela s’est rajouté le vilain complexe déjà vécu en 1998, que l’aveu de Magali Magail, en fin de rencontre, confirme : « C’était un non-match de notre part. Un match se gagne sur le terrain et pas sur les statistiques… » Mais encore… « En regardant la vidéo – probablement l’âge aussi des Belges avec moins de 20 ans de moyenne pour le six de base -, je pense que certaines se sont vues gagner trop tôt ! » Du déjà entendu…

En face, Gert Vande Broek, le coach belge jubilait : « Ce n’est pas encore fini. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on jouera au pire le golden set chez nous ! » Pour cela, il faudra que l’ASPTTM gagne le match retour en trois ou quatre sets, ce qui est, certes, encore possible. Mais en attendant, Beveren a une longueur d’avance et surtout la certitude que les Mulhousiennes ont des faiblesses. « Nous sommes venus à Mulhouse dans l’intention de sauver le match retour, explique très modestement Gert Vande Broek. Gagner un set, voire deux… Avec l’équipe nationale, mes jeunes joueuses ont désormais beaucoup de pression à gérer depuis la médaille de bronze à l’Euro en 2013 et la 6e place de 2015. Avec Beveren en Coupe d’Europe, c’est différent. Face à des équipes renforcées par des étrangères, elles n’ont rien à perdre. Après le 1er set, le contrat était rempli et elles se sont libérées. En volley, l’important c’est très souvent ce qui se passe entre les deux oreilles ! »

Avant de penser au match retour (le 12 janvier), l’ASPTTM fera son retour en championnat et en Coupe de France avec son ballon. À commencer par le Stade Français/Saint-Cloud (demain à 20 h au Palais des sports) qui, comme les Mulhousiennes, a essuyé une sévère défaite (0-3 : 22-25, 21-25, 19-25) dans la même soirée européenne face à Maribor. En course pour le podium, Mulhousiennes et Parisiennes voudront, avant tout, se refaire une santé ce samedi.

Orlé incertaine face à Paris/Saint-Cloud

L’entorse à la cheville que s’est donnée Maëva Orlé au début du 4e set face aux Belges de Beveren est finalement qualifiée de légère par cette dernière. « Ce n’est pas ma première entorse sur cette cheville et ce n’est pas la plus grave, confiait Orlé. Mais je crains que les trois jours jusqu’au match de Paris ne seront pas suffisants pour que je sois totalement rétablie. »

 

Article signé Christian Entz