L’ALSACE DU 24/10/2017 : L’ASPTTM est encore bien fragile

Publié le
Un sport, une ville, un territoire

L'ALSACE DU 24/10/2017 : L’ASPTTM est encore bien fragile

La défaite concédée dimanche à Nancy (3-1 : 20-25, 25-23, 28-26, 25-18) ne fait que confirmer un constat dont les grandes lignes ont été tracées une semaine plus tôt après le match face à Chamalières. L’ASPTT Mulhouse ne supporte pas qu’on lui résiste.

En un mois et demi, l’ASPTT Mulhouse aura montré de multiples facettes. Elle a été capable de tutoyer les étoiles en s’offrant Stuttgart (actuel co-leader de la Bundesliga avec Schwerin et Wiesbaden) et Zurich, certes en amical, et a livré une copie quasi-parfaite en finale de la Supercoupe… Mais elle a aussi tremblé face à Chamalières avant de perdre face à Vandoeuvre/Nancy.

L’entame était pourtant prometteuse

Dimanche, à Nancy, dans un match très plaisant et marqué par plusieurs exploits défensifs, les Mulhousiennes ont d’abord livré une belle prestation en donnant l’impression de maîtriser la situation. Et même après l’échec du 2e set (25-23), les Léa Soldner, Michaela Abrhamova, Hayley Spelman et Britt Herbots ont réagi de fort belle manière, sans jamais donner l’impression que l’affaire se terminerait mal.

À 24-22 dans le 3e set, les Haut-Rhinoises pouvaient perdre le point sur leur service, mais devaient conclure le suivant. Sauf que le volley n’est pas une science exacte. Et que les Nancéiennes, après avoir offert le 1er set en accusant quatre fautes directes sur les six derniers points au compteur des Postières (de 17-19 à 20-25), ont alors affiché une insolente réussite, à l’image d’Isaline Sager-Weider, à l’origine du gain lorrain (28-26) après que l’ASPTTM ait obtenu quatre balles de set (22-24, 23-24, 24-25, 25-26). Et ça, les Mulhousiennes ne l’ont pas supporté…

« Pour la première fois, nous avons bien géré le money-time, avouait l’ex-Mulhousienne partie à Vandoeuvre-Nancy en 2013. Nous avons failli à Cannes au 4e set et encore, ici, dans la première manche. C’est là que nous avons fait la différence. Je suis contente d’avoir pris trois points… On va en avoir besoin cette saison ! » Isaline Sager-Weider se garde bien de préciser si ce capital sera utile pour participer aux play-offs ou pour assurer le maintien. Ce qui est en revanche certain, c’est que Vandoeuvre/Nancy bénéficie désormais d’une passeuse capable de bonifier ses attaquantes, la Brésilienne Rosane Maggioni, et d’un libéro, l’Américaine Amanda Benson, écœurante d’efficacité pour les attaquantes. Il est également certain que si les attaquantes lorraines ont brillé, c’est avec la bénédiction d’un contre mulhousien étrangement absent par moments. « J’ai compté 42 fautes de placement de notre contre  », déplore Magali Magail. Quand on sait que la victoire s’est jouée à un point dans les 2e et 3e sets, les regrets alsaciens ont tout lieu d’être. « À cela, nous avons perdu le premier duel, poursuit le coach postier. La qualité de réception était trop faible et a pénalisé notre attaque qui a enregistré 30 % d’efficacité ».

En appel face à Béziers

L’autre réflexion qui s’impose concerne un effectif postier qui n’a encore jamais été aussi riche. Lors des matches amicaux, sa gestion a été assurée à des fins expérimentales avec une grande alternance au début de chaque set. À tel point qu’il était alors difficile de faire le tri entre les titulaires et les remplaçantes.

Dimanche, à Nancy, Aziliz Divoux, peu inspirée à la passe à l’entame du 2e set (6-3), avait cédé sa place à Alexa Dannemiller. Logique ! Sauf qu’il a fallu attendre le 4e set, à 18-12, quand les carottes étaient cuites, pour que l’on assiste à son retour en jeu à l’occasion d’un double-changement il est vrai peu concluant et dont le passage s’est soldé d’un cruel 23-13. Cette notion de force collective, qui a fait la force de l’ASPTTM avant l’ouverture du championnat, est de moins en moins palpable. À la décharge des Mulhousiennes, dont le collectif est toujours en construction, la vérité du jour n’est pas forcément celle du lendemain.

Dans cet ordre d’idées, la venue de Béziers, leader incontesté sans avoir concédé le moindre set, samedi prochain (20 h) au Palais des sports, sera la meilleure occasion pour que le groupe postier sonne la révolte et se sublime comme il a su le faire face à Aix/Venelles.

 

Article signé Christian Entz