L’ALSACE DU 25/04/2018 : Elles veulent faire durer le plaisir

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Un sport, une ville, un territoire

L'ALSACE DU 25/04/2018 : Elles veulent faire durer le plaisir

La seule certitude concernant la rencontre Mulhouse – Cannes de demain (18 h 45), c’est qu’il s’agira du dernier match de la saison des volleyeuses mulhousiennes dans leur palais. Ces dernières ne cachent pas l’émotion du moment, mais pensent avant tout à finir le travail proprement.

« Une fin de saison, c’est hyper brutal… Tu es lancé dans un projet qui prend toute ton énergie pendant des mois et, du jour au lendemain, il n’y a plus rien ! » Ces propos de Mathieu Arnold, qui a cumulé les fonctions de préparateur physique et de brillant animateur du Palais des sports, témoignent parfaitement du moment que s’apprêtent à vivre les volleyeuses mulhousiennes.

Une fin de saison s’apparente toujours à la fin d’une aventure, avec les séparations qu’elle génère. Pour l’essentiel du groupe postier, la campagne internationale prendra bientôt le relais du championnat, pour leur procurer les indispensables émotions dont se nourrissent les sportifs.

« Le dernier clapping va faire couler quelques larmes ! »

Hier matin, à la sortie de leur dernière séance de musculation, les Mulhousiennes étaient unanimes pour confirmer que « ce n’est pas fini pour l’ASPTTM ! » Et qu’il est encore possible de repousser l’échéance, malgré le lourd handicap concédé au match aller (11-25, 17-25, 15-25), samedi dernier à Cannes. « D’abord, j’espère qu’il ne s’agira pas d’adieux, confie Lisa Jeanpierre. Ensuite, je préfère penser que ce jeudi ne sera pas la fin, mais qu’il amorcera le transfert de notre public à Paris pour la finale ». « Pour l’avoir vécue l’année dernière, déjà face à Cannes, je verrais bien une victoire devant notre public, avoue Lara Davidovic. Et ramener une dizaine de bus à Paris ! »

Concernant l’émotion du baisser de rideau au Palais, « il ne faut surtout pas se prendre la tête, insiste la passeuse Aziliz Divoux. Le plus important est de gagner devant notre public. Après, on verra. J’ai rencontré de très belles personnes à Mulhouse et j’imagine que le dernier clapping va faire couler quelques larmes. Mais ce sera après le match. »

« On a commencé quelque chose ensemble et il faut le terminer »

Cette communion avec le Palais, sacré meilleur public de France par la Ligue nationale, est aussi l’argument essentiel avancé par la Slovaque Michaela Abrhamova, la Belge Britt Herbots et l’Anglaise Ciara Michel, qui insiste sur le « very good feeling » pour promettre l’indispensable sursaut d’orgueil face aux Cannoises.

« Il est impératif de soigner notre sortie, poursuit Magali Magail, le coach postier. Le public a été présent derrière nous toute la saison et on se doit de le remercier en lui offrant quelque chose. Aujourd’hui, le plus important n’est pas l’avenir de chacune. On a commencé quelque chose ensemble et il faut le terminer. J’ai pu constater depuis notre retour de Cannes que tout le monde a eu honte de cette défaite et on ne peut que mieux faire ! »

« Depuis le début de saison, entre la victoire en Supercoupe et la Ligue des champions, l’équipe a beaucoup joué avec les émotions du public, explique Mathieu Arnold. Le meilleur exemple a été le match d’appui face à Venelles au tour précédent. L’équipe était en dessous de tout et des gens sont partis quand nous étions menés deux sets à rien. À l’arrivée, on a gagné au tie-break et ces gens ont regretté de ne pas être restés. Rien n’est jamais perdu d’avance ! »

Une conclusion à méditer au moment d’affronter un adversaire cannois qui reste sur trois victoires consécutives aux dépens des Mulhousiennes, dont une récente correction. Une victoire sur n’importe quel score suffira au bonheur de l’ASPTTM pour prolonger le suspense jusqu’à l’ultime match d’appui, programmé le cas échéant ce samedi, à Cannes.

 

Article signé Christian Entz