L’ALSACE DU 29/01/2017 : Le meilleur scénario qui soit

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L'ALSACE DU 29/01/2017 : Le meilleur scénario qui soit

Rappelée à l’ordre et revenue de nulle part au 1er set avant de s’imposer en trois manches aux dépens de Quimper, vendredi soir, l’ASPTT Mulhouse ne pouvait pas bénéficier de meilleur contexte avant d’aborder sa demi-finale de Coupe de France, ce mardi à 20 h, contre Béziers.

Gagner en trois manches était l’objectif avoué des Mulhousiennes en affrontant Quimper, vendredi soir. Au vu des valeurs en présence et de la difficulté affichée par les Bretonnes en déplacement (une seule victoire à leur actif, à Terville), le succès mulhousien aurait pu être plus limpide.

Mais cela n’aurait pas forcément rendu service à l’ASPTTM à quelques jours d’une échéance aussi importante que celle de mardi, avec la réception de Béziers pour une place en finale de la Coupe de France.

Du caractère

Là, pour avoir été menées et malmenées au 1er set, les Mulhousiennes ont été rappelées à l’ordre. Les joueuses de Magali Magail ont ensuite fait preuve de caractère, retournant la situation tout en ayant le couteau sous la gorge (18-22, 22-24), avant de remporter une manche (26-24) où elles n’ont mené qu’une fois (25-24). Loin d’avoir son rendement habituel (10 attaques gagnantes sur 29 tentées en trois sets), Daly Santana a néanmoins lâché le bras au bon moment pour faire la différence.

Quant à la suite, elle a été conforme à la hiérarchie du moment. Avec une qualité de service qui est allée en s’améliorant et, surtout, une défense un peu plus engagée, l’ASPTTM a pris la mesure de son adversaire.

Dans ce dernier compartiment de jeu, les chiffres sont d’ailleurs sans appel. Au 2e set, Quimper a attaqué à 35 reprises. 24 ballons ont été défendus et 5 ont été bloqués au contre par les Mulhousiennes. Ces chiffres sont la meilleure chose à retenir pour les Mulhousiennes, avec la belle prestation au block d’Alina Albu (6 contres gagnants), de Bojana Markovic (3) et de l’efficacité offensive de Maëva Orlé (12/25).

L’autre bonne nouvelle, c’est que Magali Magail a pu laisser deux titulaires indiscutables au repos (la passeuse Athina Papafotiou et la centrale Angie Bland), sans que le collectif postier n’en souffre. Maria Alejandra Marin a ainsi pu apporter son style en proposant un jeu rapide très axé sur le centre. Ce qui a plutôt bien réussi à Alina Albu et Olga Trach, qui n’ont été contrées qu’une fois chacune, pour 5 et 6 points gagnants.

En revanche, en bout de filet, les attaquantes mulhousiennes ont été moins efficaces. « Par rapport à la distribution d’Athina Papafotiou, les ballons de Maria Alejandra Marin arrivent beaucoup plus vite, explique Angie Bland. Il faut donc que les attaquantes s’engagent beaucoup plus rapidement. » Ce qui n’a pas toujours été le cas au sein d’une formation locale où chacune souhaitait s’économiser au maximum.

Elles ne pensent qu’à Béziers

Il ne faut pas se leurrer. Depuis une bonne semaine, Béziers hante les nuits des Mulhousiennes. Il n’y a aucune crainte de la part de ces dernières à ce sujet. En revanche, elles ont toutes conscience qu’une opportunité telle que celle qui se présentera ce mardi, pour accéder à la finale et faire un grand pas vers la conquête de la Coupe de France, ne se présentera pas souvent dans un contexte aussi favorable.

À trois jours de ce rendez-vous, il ne restait que quelques rares places à vendre pour une soirée qui se jouera à guichets fermés. Les chants des supporters mulhousiens, qui résonnaient encore au Palais des sports une heure après le coup de sifflet final, vendredi soir à l’issue de la victoire contre Quimper, en disent long sur l’ambiance promise ce mardi à 20 h.

 

Article signé Christian Entz