L’ALSACE DU 31/01/2017 : Une demie à la saveur de finale

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L'ALSACE DU 31/01/2017 : Une demie à la saveur de finale

L’ASPTT Mulhouse et Béziers s’affrontent ce soir (20 h) au Palais des sports pour une place en finale de la Coupe de France. Au vu des valeurs en présence dans le dernier carré, le vainqueur de ce match bénéficiera forcément de la faveur des pronostics pour succéder au RC Cannes au palmarès de l’épreuve.

En tête du championnat, l’ASPTT Mulhouse et Béziers sont les meilleures équipes féminines du moment au sein de l’élite française. À ce titre, leur face-à-face tombe un tour trop tôt et a déjà des allures de finale. Pour les unes comme pour les autres, l’opportunité est trop belle pour inscrire, pour la première fois de leur histoire, leur nom au palmarès de la Coupe de France. Mais cela passera impérativement par une victoire, sur n’importe quel score, ce soir.

« Ce match va être un vrai combat »

Les Mulhousiennes comme les Biterroises ont fait de cette demi-finale une priorité. « Si on s’entraîne tous les jours, c’est pour avoir la chance de jouer ce type de match » , confie Magali Magail. Le week-end dernier, face à Quimper, le coach postier a ainsi préservé deux de ses cadres, la passeuse Athina Papafotiou et la centrale Angie Bland, tout en exigeant « un succès rapide pour traîner le moins possible sur le terrain ! » Ce qui a été le cas, avec une victoire en trois sets secs. Pour Béziers, cette donnée n’a pas été respectée : après avoir mené deux sets à zéro et obtenu deux balles de match (à 24-22), les Biterroises se sont inclinées au tie-break à Saint-Raphaël. En revanche, leur collectif amoindri par les blessures, ces dernières semaines, est aujourd’hui au grand complet. La Trinidadienne Channon Thompson, qui remplace Héléna Cazaute victime d’une rupture des ligaments croisés, a fait sa rentrée samedi. Quant à la passeuse allemande Lena Möllers (1,88 m), blessée à la voûte plantaire depuis le début de l’année, son arrêt de travail aurait pris fin hier. « On se prépare à jouer Béziers au grand complet, déclare Magali Magail. Ce match va être un vrai combat. Il va falloir tout donner, quitte à ne plus pouvoir marcher demain ! »

Meilleures ennemies en championnat, notamment dans le cadre des demi-finales des play-offs de 2012 (qualification de Mulhouse) et de 2013 (qualification de Béziers), toutes soldées à l’issue du match d’appui, l’ASPTTM et Béziers ne se sont rencontrés qu’une seule fois en Coupe de France. C’était le 12 mars 2007 à Mulhouse, en quart de finale, avec un succès biterrois (3-2) à la clé.

La grande différence pour Mulhouse et Béziers, entre ces vingt dernières années et aujourd’hui, c’est que Cannes n’écrase plus la compétition, désormais ouverte et promise à un nouveau lauréat. Aucun des quatre demi-finalistes (Mougins, Aix/Venelles, Béziers et Mulhouse) n’a jamais inscrit son nom au palmarès de l’épreuve et seule l’ASPTT Mulhouse, parmi ces quatre-là, peut se vanter d’avoir atteint la finale par le passé (en 2000, 2009, 2010, 2012). Et c’est là que la Coupe de France à l’affiche aujourd’hui prend une dimension exceptionnelle.

L’opportunité de jouer la demi-finale au Palais, avec l’avantage d’affronter son plus gros concurrent à domicile, ne se présente pas souvent. Aujourd’hui, la qualification de l’ASPTTM ne se limite pas aux seules joueuses. Elle est l’affaire de tout un public, qui aura un rôle essentiel. « Il est notre 7e joueuse , avoue Bojana Markovic qui n’hésite pas à s’avancer. Avec 4000 spectateurs dans les gradins, notre motivation sera décuplée… On va gagner ! »

 

Article signé Christian Entz