L'Alsace du 03/03/14 : ASPTT Mulhouse : l’histoire se répète

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Un sport, une ville, un territoire

L'Alsace du 03/03/14 : ASPTT Mulhouse : l’histoire se répète

Comme en 1998, quand les Italiennes de Reggio Calabria avaient battu l’ASPTTM en demi-finales (2-3), les Mulhousiennes ont encore échoué aux portes de la finale de la Coupe d’Europe. Samedi soir au Palais, ce sont les Russes d’Odintsovo qui ont eu le dernier mot.

Depuis le 30 octobre dernier, à l’issue d’une triste soirée polonaise quand l’ASPTTM a été éliminée de la Coupe de la CEV (17-15 au golden set) pour être versée en Challenge Cup, il était dit que la fin de l’aventure continentale serait programmée pour l’échéance face aux Russes. Héritières de la grande école soviétique, ces dernières ont à la fois un vécu et un potentiel physique et technique que peu de nations possèdent. Pourtant quand, mardi dernier dans la banlieue de Moscou, les Mulhousiennes ont poussé Odintsovo au tie-break, ce constat initial semblait un rien exagéré. À tel point que, pendant quatre jours, les volleyeuses mulhousiennes ont fait rêver leur public jusqu’au réveil brutal de ce samedi.

Un déchet conséquent

Même si l’exploit semblait encore possible après une heure de jeu, quand les Mulhousiennes ont mené 23-19 avant de se faire laminer par le service de Natalia Malykh (23-25), il faut bien admettre qu’Odintsovo n’avait pas à évoluer en surrégime pour venir à bout de l’ASPTTM. À l’inverse, les Mulhousiennes ont été contraintes de prendre des risques à outrance sans parvenir à limiter un déchet conséquent (21 fautes directes contre 13 aux Russes). Quant aux meilleures attaquantes postières, Petya Tsekova et Kristy Jaeckel, elles ont souffert si l’on en juge par les 18 points perdus dans le contre russe ou hors du terrain.

« Je ne pense pas qu’on ait fait un mauvais match, relativise la libéro Marielle Bousquet. Mais, en face, elles ont très bien défendu. Et plus elles remontaient les balles et plus nous étions contraintes de prendre des risques ».

À un degré moindre, le discours du coach est identique quand Magali Magail affirme « que la défense d’Odintsovo a fini par user les attaquantes ».

Un réel succès populaire

Pourtant, à la régularité de la passeuse russe Ekaterina Kosianenko-Pankova, Armelle Faesch avait bien répliqué par un jeu accéléré mais qui n’accordait aucune marge d’erreur. Or, avec la qualité du contre d’Odintsovo (dix points à l’actif des centrales Iulia Merkulova et Irina Fetisova), il n’était pas facile de passer le filet. Et, même dans le 2e set, où l’ASPTTM a enregistré cinq services gagnants (Armelle Faesch 2, Yulia Ferulik 2, Kristy Jaeckel 1), pour deux fautes directes dans ce registre, l’illusion locale s’est limitée à une domination épisodique (17-15, 19-17, 20-19) mais sans espoir dans le money-time (21-22, 21-25).

L’histoire retiendra la qualification pour la finale d’Odintsovo… À Mulhouse, on se souviendra d’un succès populaire avec plus de 3500 spectateurs enthousiastes. À tel point que les plus optimistes se faisaient même du souci pour savoir où caser les supporters turcs en cas de qualification pour la finale… Finalement, à Odintsovo, ça ne sera pas un souci pour accueillir le Besiktas et les siens.

ASPTT Mulhouse – Odintsovo : 0-3. Les sets : 21-25 (35’), 21-25 (25’), 23-25 (27’). Temps total de jeu : 1h27. Arbitrage de MM. Christian Wolf (Suisse) et Avelino Azedevo (Portugal). 3500 spectateurs.

Article signé Christian Entz