L’Alsace du 11/04/15 : Enfoncer Saint-Cloud d’entrée

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L'Alsace du 11/04/15 : Enfoncer Saint-Cloud d’entrée

Pour la 20e fois de suite, les Mulhousiennes prendront part aux play-offs de la Ligue A féminine en affrontant, ce soir à 19 h 30 à Paris (match retransmis en direct sur Eurosport) le Stade Français/Saint-Cloud en quart de finale aller. Match retour, mercredi prochain à Mulhouse.

Depuis le 22 février dernier, l’ASPTT Mulhouse a enregistré en championnat une série de cinq victoires sur six matches avec pour seule défaite, celle concédée face aux Cannoises. « Depuis ces quatre dernières saisons nous n’avons encore jamais abordé les play-offs dans une phase ascendante comme aujourd’hui, confie Magali Magail, le coach postier. J’ai le sentiment que tout le monde a envie ! »

« Il faudra transformer la peur en agressivité ! »

Cette envie est facile à comprendre. Les Mulhousiennes comptent une victoire de plus que Béziers qui les précède au classement. Ce qui ne les empêche pas de pointer en 6e position avec l’obligation de passer le cap des quarts et des demi-finales pour obtenir une place en Coupe d’Europe. « Il ne nous a manqué qu’une victoire pour être 5es et tranquilles, poursuit le coach. Au lieu de ça, nous n’avons plus le choix… Nous sommes dans l’obligation de gagner ».

Ce qui n’est pas forcément préjudiciable pour une formation mulhousienne qui a eu le mérite de s’imposer à Paris (3-2 : 21-25, 25-16, 25-23, 12-25, 15-12), il y a deux semaines de cela. « On s’est prouvé qu’on pouvait battre le Stade Français/Saint-Cloud à Paris, rassure Magali Magail. C’est l’équipe qui gérera le mieux la pression qui l’emportera… Pour cela, il faudra transformer la peur en agressivité ! »

A l’image d’une particularité curieuse, qui veut que les deux équipes aient connu les affres de la défaite à domicile face à leur adversaire du jour (0-3 à Mulhouse et 2-3 à Paris), Mulhousiennes et Parisiennes n’ont encore jamais semblé si proches si l’on se réfère aux individualités en présence.

À commencer par le domaine du service où la Belge de Paris, Nina Coolman (46 aces, 0,57 de moyenne par set), en tête du classement des meilleures serveuses, est suivie à la 2e place par l’Américaine Stéphanie Niemer (39 aces, 0,52 de moy.). L’écart est encore plus minime en ce qui concerne la distribution où Armelle Faesch, 4e au classement des passeuses, devance la Slovène Carmen Kocar (5e ) de 0,01 % en termes d’efficacité. Pareil pour le block où l’Ukrainienne de l’ASPTTM, Olga Trach (4e meilleure contreuse avec 56 blocks) est proche de Maud Catry (3e avec 61 blocks). Et, si les Parisiennes peuvent se vanter de compter deux joueuses dans le Top 8 des meilleures marqueuses, Nina Coolman (4e ) et Esther Van Berkel (8e ), toutefois derrière Tanja Bokan (2e avec 368 pts mais une moyenne par set supérieure à la lauréate nantaise Ariel Rurner), les données s’inversent en réception où Marielle Bousquet (4e , 31,39 % d’efficacité) et Ana Lazarevic (5e , 31,28 %) doublent le capital mulhousien devant Lisa Menet-Haure (8e , 30,03 %).

Ces chiffres ont leur importance quand on sait que la qualité de service et de la réception, le niveau de la distribution et le block seront déterminants. « L’une des principales qualités des Parisiennes repose sur une grande vitesse de jeu, avoue Magali Magail. Seul un service agressif pourra les déstabiliser avec la complicité du contre ».

La qualification pour les demi-finales se jouera au meilleur des trois matches. En enfonçant Saint-Cloud d’entrée, l’ASPTTM jouerait sa qualification à Mulhouse, mercredi prochain (à 19 h) au Palais pour un scénario idéal !

Nationale 2 féminine : forfait de l’ASPTTM II à Vincennes Bloquée par la neige le 1er février dernier, lors de son déplacement à Vincennes, l’ASPTT Mulhouse II avait obtenu le report du match sans avoir le choix de la date pour la nouvelle implantation. Or, ce match a été programmé ce dimanche à 16 h, à l’heure où l’ASPTTM sera également concerné par La Coupe de France des moins de 17 ans. Dans l’impossibilité d’aligner les mêmes joueuses à la fois au Montaigne et à Vincennes, les dirigeants postiers ont été contraints de déclarer forfait pour le match de Nationale 2.

Article signé Christian Entz