L'Alsace 07/06/14 : L’ASPTT Mulhouse est orpheline du volley-ball

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Un sport, une ville, un territoire

L'Alsace 07/06/14 : L’ASPTT Mulhouse est orpheline du volley-ball

Le club omnisports de l’ASPTT Mulhouse, qui a récemment tenu son assemblée générale, a validé la sortie de son giron de la section volley, une directive imposée par la Ligue nationale des clubs pros.

« On a, on est, ou on sera un jour adhérent à l’ASPTT Mulhouse, c’est une grande famille ». En une phrase, Raymond Behr, le président de l’ASPTT Mulhouse omnisports, a bien résumé l’importance du club dans le paysage sportif mulhousien. Avec treize sections et une activité sport santé, le club propose une large gamme d’activités avec, pour la saison écoulée, des résultats globalement satisfaisants.

La section athlétisme a ainsi pu se réjouir de la réfection de la piste d’athlétisme qui entre dans sa phase finale. La perspective d’une piste flambant neuve dans quelques mois permet à la section de conforter sa volonté de développer de nouvelles activités en direction d’un large public. L’autre satisfaction vient de la section handball qui voit son équipe une masculine, sacrée championne d’Alsace, accéder au championnat de France, en N3.

Si de nombreux Mulhousiens pratiquent une activité pour le plaisir, d’autres en ont fait leur métier et portent haut les couleurs de l’ASPTTM. C’est le cas du vététiste Maxime Marotte. Après avoir digéré sa déception d’une non-qualification aux JO de Londres, Marotte a été sacré vice-champion du monde de relais, a décroché la médaille de bronze au championnat de France élite et a terminé à la 4e place des championnats du monde. Il vient de prendre part, le week-end dernier, à la 4e étape de la Coupe du monde à Albstadt et surtout vient de devenir hier à Saint-Wendel, comme en 2011, champion d’Europe de relais par équipes.

« Notre vaisseau n’a pas coulé »

Mais les plus belles ambassadrices de l’ASPTTM sont les volleyeuses, qui font briller les couleurs mulhousiennes sur la scène européenne, même si la saison écoulée a été empreinte de déceptions. « Notre vaisseau amiral, l’équipe fanion, a traversé des tempêtes mais n’a pas coulé , souligne Daniel Braun, le président de la section volley. Cette année a été difficile pour l’équipe une mais aussi pour l’équipe réserve, opposée à des équipes avec des étrangères et des filles très expérimentées en élite ».

Bien délicate

Du côté des pros, la saison s’est terminée de façon bien délicate après pourtant de remarquables victoires et une demi-finale de la CEV face à Odintsovo qui a rempli le Palais des sports. Sixièmes seulement du championnat et éliminées dès les quarts de finale des play-offs par Nantes, les Mulhousiennes devront rebondir. « Le 15 février a été une date butoir. Avant tout allait bien, après on a enchaîné défaite sur défaite , reprend Daniel Braun. Cela s’explique pour moi pour trois raisons : on avait un effectif insuffisant, on a vu un niveau du championnat en hausse et on n’a pas eu dans notre équipe assez de guerrières qui refusent la défaite ».

La prochaine saison se fera en dehors du giron de l’ASPTTM omnisports. Une prérogative imposée par la Fédération et validée à l’unanimité par les membres de l’assemblée générale. « Il y a 40 ans, le volley a frappé à la porte de l’ASPTT, on ne vous voit pas partir avec plaisir mais on n’a aucune intention de s’opposer à cette obligation » , souligne Raymond Behr.

« On s’appellera ASPTT Mulhouse Volley-Ball »

Cette sortie n’aura aucune conséquence pour les autres sections. « Cela fait plusieurs années que c’est dans les tiroirs de la Fédé , confie Daniel Braun. Cela représente un gros travail de préparation sur le plan financier et juridique pour apporter plus de transparence, mais on a toutefois la volonté de rester affilié à l’ASPTT car on s’appellera, à partir du 1er juillet, ASPTT Mulhouse Volley-Ball ».

Si l’ASPTTM volley est, et restera, un club phare dans la région, Jean-Paul Muller, le secrétaire du club omnisports, a conclu sur un mot d’humour cette sortie de la section volley : « Ils seront au premier étage, et nous, au rez-de-chaussée ! ».

Article signé Christelle Himmelberger