Christina Bauer s’en va

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Quatre mois après avoir revêtu le maillot de l’ASPTT Mulhouse, pour suppléer l’absence de Léandra Olinga Andela victime d’une rupture des ligaments croisés, Christina Bauer quitte le club de ses débuts professionnels. A 33 ans, elle resteen quête d’une expérience à l’étranger pour rester à haut-niveau jusqu’à l’échéance olympique de 2024. Mais, dans son projet à court terme, sa priorité est de concilier son rôle de mère et de championne. Ce qui l’a amenée à décliner l’offre d’un club, comme Mulhouse, qui aura à mener de front le championnat de France, la Coupe et la Ligue des Champions.

Un sport, une ville, un territoire

Le joker médical n’a encore jamais porté aussi bien son nom que cette saison en ce qui concerne l’ASPTT Mulhouse. Quand Léandra Olinga Andela s’est écroulée ce 15 décembre 2020 à Nantes, victime d’une rupture des ligaments croisés, il était dit que l’ASPTTM ne se relèvera pas. Léandra Olinga Andela était revenue à son meilleur niveau et il fallait quelqu’un de sa dimension pour combler le vide laissé par cette dernière. Ce quelqu’un a été Christina Bauer. L’enfant du pays, qui avait grandi à Pfastatt et au VBC Kingersheim avant de passer ses six premières saisons professionnelles à l’ASPTT Mulhouse (de 2004 à 2010). Depuis, elle avait rempli sa vitrine de trophées aussi prestigieux que deux coupes d’Europe de la CEV (2012 avec Busto Arsizio et 2014 avec Fenerbahçe), de coupes nationales (5) et de titres nationaux (3) acquis en Italie, en Turquie et en France. Personne mieux que Christina Bauer ne pouvait s’intégreraussi vite dans le moule d’une équipe mulhousienne dont elle connaissait les lieux, de s’adapter au coach – qu’elle a cotoyé à Bolzano et dont elle connaissait le fonctionnement – et à ses coéquipières fréquentées à Mulhouse, à Cannes et en équipe de France. Alors oui, Christina Bauer a été l’indispensable joker pour l’ASPTTM dans la conquête du titre et de la Coupede France en apportant sa précieuse contribution au filet mais aussi, et surtout, sa sérénité qui a eu le don de rassurer un collectif longtemps sous pression.

Plus encore qu’en 2010, lors de son premier départ à destination de Busto Arsizio, Christina Bauer laissera un vide certain à l’ASPTTM que tout Mulhouse regrette déjà.

« Retrouver Mulhouse était pour moi un réel plaisir, explique Christina Bauer. C’était la première fois que j’étais amenée à rejoindre une équipe en cours de saison et cela s’est fait naturellement, un peu comme si je revenais à la maison. L’ASPTT a toujours compté pour moi et ces quatre moism’ont permis de retrouver cette ferveur et cet esprit de famille inégalable. Pour m’avoir permis de revivre ces beaux moments, je souhaite tout d’abord remercier Daniel – le président Braun – et Magali Magail, manager-général – ainsi que tout le staff technique et médical et, plus particulièrement,François – Salvagni, le coach pour son enthousiasme débordant. Merci à toutes mes coéquipières, pour leurattention et un clin d’œil particulier à toutes celles qui ont endossé le rôle de babysitter également. Merci à tous les bénévoles qui oeuvrent au quotidien pour animer ce club, et bien sûr merci à toutes les personnes qui nous ont soutenues cette saison. Mon seul regret est de ne pas avoir pu revivre avec vous cette folle ambiance au palais des sports. Mulhouse, le meilleur public de France. Je souhaite le meilleur pour la suite à l’ASPTT Mulhouse. La réussite nait de cette passion,solidarité et complémentarité que l’on retrouve auprès de vous tous. J’ai choisi aujourd’hui de privilégier ma vie de famille, mais encore une fois je vous remercie : avec Mulhouse j’ai tant rêvé de gagner, et enfin vous m’avez permis de le réaliser ».

Article signé Christian Entz