Julia Casadei est de retour

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Une Alsacienne pour une Alsacienne… Et même une Mulhousienne pour une Mulhousienne ! L’ASPTT Mulhouse déplore le départ de Manon Jaegy mais se réjouit du retour de Julia Casadei sur le poste de second libéro aux côtés de Léa Soldner. Preuve s’il en fallait que le vivier haut-rhinois fournîttoujours, et encore, l’élite du volley français.

Un sport, une ville, un territoire

Jeune stagiaire au centre de formation de l’ASPTT Mulhouse lors de la saison 2020/21, Julia Casadei avait vécu son baptême en Ligue A féminine, à 16 ans, sans tambour ni trompette. Pourtant, il s’agissait d’un choc au sommet en cette soirée de Saint-Nicolas 2020… Un match ASPTT Mulhouse-Béziers qui, d’ordinaire, aurait réuni 3000 spectateurs. Mais, le Covid sévissait encore et les matches de championnat se jouaient alors à huis clos. Depuis, Julia Casadei a connu la chaude ambiance du Palais avec plus de 3000 spectateurs. Mais, c’était dans les rangs d’en face, du côté adverse, même si les couleurs qu’elle portait, le bleu de France Avenir 2024, étaient plutôt amis qu’ennemis. Alors, aujourd’hui, c’est pour retrouver l’ambiance des grandes soirées et s’offrir une part de rêve que Julia Casadei signe son retour à l’ASPTT Mulhouse avec la ferme intention de se prendre au jeu.

Julia Casadei a de qui tenir. Sa mère, Sophie (Voegtlin de son nom de jeune fille), a été la passeuse de l’ASPTT Mulhouse dans les années 90 marquées par l’accession au sein de l’élite française (en 1991), du premier podium en Ligue A (en 1992) et de la première campagne en Coupe d’Europe (en 1993). A 18 ans, qu’elle a eu le 19 mai dernier, Julia Casadei marche sur les traces maternelles et compte bien profiter du tremplin mulhousien pour y parvenir. « L’ASPTTM c’est mon club de cœur, avoue Julia Casadei. Quand on m’a fait la proposition de revenir, j’ai sauté sur l’occasion. Je n’ai pas hésité… Si ce n’était pas moi cela aurait été une autre et je n’aurais, peut-être, plus jamais eu la chance de revenir. Toute petite, je venais au match de l’ASPTTM, je demandais des autographes aux joueuses. Je rêvais d’intégrer cette équipe… Mais jamais je n’aurais imaginé le faire. Avec la Ligue des champions en prime, je vais vivre un gros truc ! Surtout dans l’ambiance du Palais. C’est vraiment bon à prendre… J’ai hâte d’y être ! »

A ses débuts, Julia Casadei a fait ses gammes au Baby-Volley à Kingersheim puis avec les poussines de l’ASE Rixheim. Plus tard, elle a été championne de France M13 avec Rixheim (2017), vice-championne de France M15 avec l’ASPTT Mulhouse (2018) puis championne de France M15, l’année suivante, à nouveau sous les couleurs rixheimoises tout en connaissant les honneurs des équipes de France de jeune. « Je suis toujours allée, là, où le projet était le plus intéressant, explique Julia Casadei. En 2020, j’ai eu la chance de signer un contrat de deux ans au CFC (Centre de formation) de l’ASPTT Mulhouse. En accord avec le club, nous avons cassé le contrat parce que je ne voulais pas rater la proposition de la fédération d’intégrer le centre national et l’équipe de France Avenir 2024. J’ai fait le bon choix. J’ai eu du temps de jeu et, aujourd’hui, j’ai l’occasion de faire ma deuxième annéed’aspirant pro à l’ASPTTM. Le fait d’être partie m’a apporté beaucoup humainement. Déjà, cela m’a permis de couper le cordon… De grandir seule ! » Preuve s’il en fallait que Julia Casadei a grandi… Son dernier commentaire concernant son rôle de suppléante de Léa Soldner : « Quand j’étais petite, je voyais Léa comme une « star ». Aujourd’hui, je n’ai pas d’autre ambition que de me mettre à son niveau ! »

Article signé Christian Entz