L’ALSACE DU 05/03/2017 : La marque d’une grande équipe

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L'ALSACE DU 05/03/2017 : La marque d'une grande équipe

En s’imposant en quatre sets (20-25, 25-22, 25-17, 25-18), vendredi soir à Paris, l’ASPTT Mulhouse a réussi une belle opération comptable à l’entame du sprint final de la Ligue A féminine. Elle a aussi, et surtout, connu un sursaut d’orgueil digne du leader qu’elle est !

Ce déplacement à Géo André constituait un piège par excellence pour l’ASPTTM qui avait à affronter une formation parisienne à la lutte avec Saint-Raphaël et Aix-Venelles pour obtenir la meilleure place, entre 6 et 8, avant les play-offs.

Le premier set a d’ailleurs été le reflet parfait des intentions franciliennes. Peu agressives au service, perméables au contre, les Mulhousiennes se sont, initialement, mises en danger face à une formation locale enregistrant un important taux de réussite offensif sous l’impulsion de la Belge Maud Catry (3/3), de l’Italienne Alessia Fiesoli (4/5) et de l’attaquante de pointe de l’équipe de France, Alexandra Dascalu (4/8).

Le mérite des Mulhousiennes, à ce moment du match, a été de ne pas s’affoler. Avec le calme qui caractérise la capitaine Alina Albu, et l’inébranlable confiance qui habite les Daly Santana, Athina Papafotiou, Angie Bland, Maëva Orlé, Léa Soldner et Bojana Markovic, l’ASPTTM s’est contentée d’appuyer son service et de placer son block. À partir de là, la défense s’est mise à ramasser tous les ballons et l’attaque a fait feu de tout bois.

« Cette victoire et son contenu doivent nous servir de référence pour la suite ! »

Les chiffres sont d’ailleurs révélateurs dans ce sens. De un contre gagnant au 1er set, les Mulhousiennes sont passées à 10 dans les trois manches suivantes et de un ace à 13. Quant à la plus belle performance, elle a été l’œuvre d’Athina Papafotiou, qui a mis la misère à la réception parisienne avec son service (7 aces sur le match) dont cinq de suite entre 7-10 et 7-15 au 4e set.

« Nous étions absentes dans la 1re manche… Par le passé, nous avons souvent paniqué dans ces moments-là en n’acceptant pas que l’adversaire se sublime, confie Magali Magail, le coach postier. Là, avec calme et sérénité, les filles sont revenues dans le match pour poser leur jeu. Cette victoire et son contenu doivent nous servir de référence pour la suite ! »

« On ne va pas calculer »

En remportant sa 13e victoire de suite, l’ASPTTM a fait un pas important vers la 1re place de la première phase du championnat. Il suffirait, désormais, d’une victoire à trois points face à Aix/Venelles (le 17 mars à 20 h 30 au Palais des sports) pour que les Mulhousiennes n’aient plus qu’un point à prendre, au Cannet ou à domicile face à Nantes (le 1er avril), pour parvenir à leurs fins. À l’inverse, leurs concurrents directs (Nantes, Cannet, Cannes et Béziers) vont encore s’affronter et se déchirer pour chercher la meilleure place possible avant les play-offs.

« On ne va pas calculer, prévient Magali Magail. Pour être champion, il faut de toute façon que nous soyons capables de battre tout le monde. Jouer un tel, en quart ou en demi, n’a pas d’importance ». Un avis que partage le président Daniel Braun : « L’année dernière, j’ai fait plein de calculs… On avait battu Aix deux fois en championnat et, à l’arrivée, on a été sorti dès le 1er tour des play-offs. Aujourd’hui, on ne se pose plus de questions… »

Le week-end prochain, consacré à la finale de la Coupe de France entre Aix/Venelles et Béziers, tombeur de l’ASPTTM, sera pour l’occasion l’ultime repos accordé aux Mulhousiennes avant la fin de saison. « Il est encore trop tôt pour savoir ce qu’on fera , avoue Magali Magail. Mais, ce qui est sûr, il n’y aura pas besoin de télé » pour suivre une finale qu’aucune Mulhousienne ne souhaite regarder. De toute évidence, elles ne sont pas près d’oublier leur demi-finale de Coupe ratée. Ce qui n’est pas plus mal avant d’aborder les play-offs !

 

Article signé Christian Entz