L’ALSACE DU 05/10/2017 : ASPTT Mulhouse : le décor est planté

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Un sport, une ville, un territoire

L'ALSACE DU 05/10/2017 : ASPTT Mulhouse : le décor est planté

Les Mulhousiennes ont terminé leur série de matches de préparation par une victoire encourageante (3-1), hier soir au Palais des sports, face aux vice-championnes d’Allemagne de Stuttgart. De bon augure avant la Supercoupe, ce samedi (18 h 30), face à Aix/Venelles.

Pour son 10e et dernier match amical (8 victoires et 2 défaites) avant l’ouverture officielle de la saison, samedi prochain (18 h 30) à l’occasion de la réception d’Aix/Venelles, l’ASPTT Mulhouse a considérablement monté la barre. Suffisamment haut pour bénéficier d’une réplique digne de la Supercoupe qui sera à l’affiche du Palais ce samedi. « En termes d’adversité, c’est ce que nous avons rencontré de plus fort, admettra en fin de match Magali Magail, le coach postier. La hauteur d’intervention des Allemandes a été exceptionnelle. »

Le hasard veut que Stuttgart, tout comme Aix/Venelles, soit le vainqueur de la Coupe nationale et qu’il disputera la même coupe d’Europe (CEV) que les Provençales. Les Allemandes ont également le mérite de défendre et de proposer un block d’une efficacité redoutable qui n’est pas sans rappeler l’engagement défensif des Aixoises. Les Mulhousiennes en ont d’ailleurs fait la cruelle expérience dans le premier set en se faisant attraper six fois au filet. Malgré un déchet de 13 fautes directes (dont 9 au service), Stuttgart s’est imposé dans la manche initiale grâce à son contre et à une défense qui a limité le capital offensif des Mulhousiennes (8/30).

« Le 1er set a été très compliqué »

Constamment menées (3-5, 7-10, 10-13, 16-21, 21-25), ces dernières n’ont jamais été en mesure de prendre la mesure des Allemandes, remarquablement orchestrées à la passe par la jeune Pia Kästner (19 ans).

« Le 1er set a été très compliqué, confirmait la libéro Léa Soldner. Nous n’étions pas du tout relâchées… Il était difficile de ne pas penser à la Supercoupe en jouant sur le taraflex (le tapis de sol des grandes occasions) . Au moins, cela nous aura appris ce qu’il ne faudra pas faire samedi ! » La réaction locale n’a toutefois pas tardé. Sous l’impulsion d’Aziliz Divoux, rentrée à la place d’Alexa Dannemiller à la distribution, l’attaque postière a retrouvé ses repères, à l’image de Britt Herbots qui aura été la seule Mulhousienne, avec Léa Soldner, à disputer les quatre sets. À défaut d’être aussi exceptionnelle qu’elle l’avait été avec Astérix Beveren, à l’occasion de son dernier passage au Palais l’an dernier, la Belge a confirmé un potentiel qui donnera sa pleine mesure après une légitime période d’adaptation. « Le 1er set a été difficile pour moi, avouait la jeune internationale. Mais au fil du match, je me suis trouvée avec les passeuses. Je ne suis pas inquiète… Cela va aller de mieux en mieux ! »

Ce mieux en mieux s’est d’ailleurs traduit dans ce match pour l’ensemble du collectif postier (8-4, 16-13, 20-20, 24-21, 25-23 au 2e set et 9-4, 16-13, 25-17 dans la 3e manche). Pour finir, Magali Magail lançait dans le bain Lisa Jeanpierre et Lara Davidovic, aux côtés de la passeuse américaine Alexa Dannemiller, sans que le rendement mulhousien n’en souffre. Ce qui est peut-être la meilleure conclusion de cette soirée. « Il est important de gagner avec n’importe qui sur le terrain » , appréciait Magali Magail.

Il n’en demeure pas moins que, pour faire de la Supercoupe un bon souvenir ce week-end, il faudra une réception locale moins généreuse et une attaque plus inspirée si l’on en juge par les 16 contres gagnants qui ont sanctionné l’ASPTTM.

 

Article signé Christian Entz