L’ALSACE DU 05/12/2016 : L’ASPTTM sans turbo

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L'ALSACE DU 05/12/2016 : L’ASPTTM sans turbo

C’est sur un petit rythme de croisière que les Mulhousiennes ont disposé d’Évreux sans concéder le moindre set. Difficile d’en vouloir à qui que ce soit après les neuf manches livrées dans la semaine face à Béziers et Cannes.

Difficile d’imaginer que cette même équipe ébroïcienne, dépassée samedi soir à Mulhouse, ait pu venir à bout de Saint-Raphaël sur un score sans appel. Certes, au vu du score aux 1er et dernier sets, on serait en droit de penser qu’Évreux n’a finalement pas démérité. Mais, quand on sait que les Ébroïciennes n’ont mené qu’une seule fois dans ce match, sur le point initial grâce à un contre de Yulia Ferulik, il est facile de comprendre que Mulhouse s’est contenté de gérer tranquillement sa soirée.

Dans l’espace de cette dernière semaine, les Mulhousiennes ont laissé beaucoup de forces dans les neuf sets disputés face à Béziers (1-3) et Cannes (3-2). Samedi, à l’image de Daly Santana (11/32 en attaque, bloquée trois fois et auteur de cinq fautes directes), les postières locales ont baissé leur niveau de jeu et se sont contentées de hausser le ton quand la menace ébroïcienne se faisait plus précise. Ce qui a été le cas en fin des 1re (à 21-20 et 22-21) et dernière manches (à 23-22 et 24-23) que l’ASPTTM avait pourtant bien amorcées en menant, respectivement, 21-16 et 19-14.

« Ce qui est arrivé contre Saint-Raphaël, on peut le compter sur une main dans une carrière d’entraîneur ». Nullement soucieux de noyer le poisson, Olivier Lardier avouait avec une belle franchise avant le match que ce soir-là, face à Saint-Raphaël, « tout avait fonctionné à merveilles avec le respect des consignes, l’engagement de chacune et un fort taux de réussite ». Samedi soir, une fois le match terminé et la défaite pesant encore sur l’estomac, le discours du coach ébroïcien était toujours aussi franc mais le ton bien différent : « Il y a eu des erreurs de faites dans la préparation de ce match. On n’était pas là ! Et excepté une réaction au 3e set, nous avons subi pendant deux sets sans chercher à réagir ! » Ce que confirme quelque part Magali Magail, le coach postier : « On a juste fait ce qu’il fallait pour gagner sans laisser de set. Exception faite pour Bojana Markovic qui a été très bonne – créditée d’une efficacité offensive de 53 %, 9/17 en attaque, 3 blocks et 1 ace – et Athina Papafotiou qui a joué très juste à la passe, nous n’avons pas fait un grand match ».

« Nous avons été beaucoup trop gentilles ! »

La première raison à ce constat c’est qu’Évreux a été trop rarement agressif dans le jeu. Sans le moindre service gagnant dans les deux premiers sets et tout de même dix fautes directes sur l’ensemble du match, les coéquipières d’Oriane Amalric n’ont pas pesé sur la réception locale. Et guère plus au filet, avec un block « baladé » par la distribution mulhousienne – 6 contres gagnants dont 3 dans les deux derniers sets -.

De retour dans un Palais des sports qu’elle a fréquenté jusqu’en mai dernier, avant de rejoindre Évreux, la Russe Yulia Ferulik confirmait le « ratage » ébroïcien. « La première différence s’est faite en défense et par notre service… Nous avons été beaucoup trop gentilles ! » Pour Bojana Markovic, omniprésente tant en réception qu’au filet, le relâchement après Cannes était à prévoir. « C’est normal, plaide l’attaquante serbe. Ce qui est bien, c’est de gagner même sans forcer. Nous avons commencé ce match trop doucement avant de connaître un faux rythme ».

Vendredi prochain, l’ASPTT Mulhouse se déplacera à Terville-Florange qui a concédé une sévère défaite à Saint-Raphaël (0-3) tout en passant très près du gain du 3e set (27-29). Magali Magail aura à sa disposition le même effectif victorieux d’Evreux sans l’internationale belge Angie Bland qui est retournée chez elle, hier, pour poursuivre sa convalescence après ses soucis de dos qui se sont déclarés, le mois dernier, à l’occasion du match face Vandoeuvre/Nancy.

 

Article signé Christian Entz