L’ALSACE DU 14/12/2016 : Une histoire belge pour débuter

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L'ALSACE DU 14/12/2016 : Une histoire belge pour débuter

Pour son retour en Coupe d’Europe, l’ASPTT Mulhouse accueille, ce soir à 20 h au Palais des sports, les championnes de Belgique de l’Astérix Avo Beveren (ex-Kieldrecht). Ces dernières comptent 20 participations dans cette épreuve, dont deux finales (2001 et 2010) et un titre (2001).

À Mulhouse, la dernière rencontre de l’ASPTTM face à un club belge, en Coupe d’Europe, est vieille de 15 ans. Il s’agissait alors de Tongeren que les Mulhousiennes avaient battu deux fois (3-2 et 3-0) pour se qualifier pour les quarts de finale de la Top Teams Cup aujourd’hui baptisée Coupe de la CEV. C’était en 2001 et cette année-là, l’ASPTTM échouait en quart de finale face à Post Wien tandis qu’Astérix Kieldrecht allait au bout de cette même épreuve pour remporter le trophée continental en battant les Autrichiennes, tombeuses des Mulhousiennes, en finale (3-2 : 16-25, 25-23, 25-23, 22-25, 15-13).

Les fers de lance belges étaient alors l’internationale russe Irina Pavlova et une certaine Liesbeth Vindevoghel qui a été l’artisan du titre de champion de France de Saint-Raphaël au printemps dernier.

À Mulhouse, c’était la génération des Worek, Novikova, Luge, Screpel, Kovacovicova, Fischer et autres Syren qui se sont toutes retirées des terrains de volley-ball. Du coup, l’essentiel du vécu des Mulhousiennes dans le contexte franco-belge se limite aux confrontations des sélections nationales des deux pays. Confrontations qu’ont vécues le coach Magali Magail, cette année lors de la qualification aux championnats d’Europe, mais aussi Maëva Orlé et Astrid Souply qui appartenaient au groupe des Bleues quart de finalistes de l’Euro 2013. Ce même Euro où les Belges avaient décroché la médaille de bronze derrière la Russie et l’Allemagne.

De mauvais souvenirs à effacer

La comparaison entre Astérix Avo Beveren (ex-Kieldrecht) et l’équipe de Belgique n’est pas anodine puisque ce club, entraîné par Gert Vande Broek, également sélectionneur national, constitue le vivier de la sélection où grandissent les meilleurs espoirs belges. Quatre titulaires de la formation (Biebauw, Herbots, Lemmens, Ruysschaert) ont pris part aux dernières qualifications européennes marquées par deux succès aux dépens de l’équipe de France.

« Kieldrecht est le centre national belge. Avec la présence du coach et de l’une des deux passeuses de la sélection (Jasmien Biebauw) , son jeu offensif sera forcément la copie conforme de ce que nous avons vu au niveau international , anticipe Magali Magail, le coach postier. C’est une équipe qui défend beaucoup et qui joue vite. Pour espérer l’emporter, il faudra qu’on fasse un gros match et qu’on parvienne à museler Herbots et Van Gestel, leurs deux meilleures attaquantes . »

Comme pour le coach dont les souvenirs belges n’appartiennent pas aux meilleurs, Maëva Orlé ne cache pas une éruption cutanée en évoquant la Belgique. « Mon histoire avec ce pays a mal commencé, confie l’attaquante mulhousienne. Lors de ma deuxième année au Cannet, on avait encaissé deux défaites vite fait, bien fait contre Gent. Par la suite, ça s’est un peu équilibré, mais les Belges ont toujours gardé un petit avantage. Comme en 2013, où on perd au tie-break et où elles se retrouvent sur le podium. Cela aurait pu être nous, sauf que c’était elles… Ça s’est joué sur un rien, sur un ballon, sur des détails. Je m’attends au même match indécis face à Kieldrecht. »

« Une équipe de guerrières »

« Pour moi, l’histoire belge a mieux commencé, poursuit Astrid Souply. On les avait battues pour la qualif à l’Euro en 2012. Après, on a perdu le match retour chez elles avant de se retrouver à l’Euro en 2013. À l’époque, j’étais la petite jeune chez les Bleues. Mon regard était différent par rapport à celui d’aujourd’hui. Je garde le souvenir d’une équipe de guerrières. Elles envoyaient du lourd ! »

Mais du lourd, fort heureusement pour le spectacle, l’ASPTT Mulhouse est également en mesure d’en proposer avec la force de frappe des Bojana Markovic, Lara Davidovic, Maëva Orlé et une certaine Daly Santana, bien déterminée à enflammer le Palais pour un match qui s’annonce digne des grandes soirées européennes.

 

Article signé Chirstian Entz