L’ALSACE DU 26/04/2018 : Bouquet final au Palais

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L'ALSACE DU 26/04/2018 : Bouquet final au Palais

L’ASPTT Mulhouse accueille le RC Cannes, ce soir à 18 h 45 au Palais des sports, pour le match retour des demi-finales de play-off. Une victoire mulhousienne accorderait à l’ASPTTM un sursis et un match d’appui, samedi à Cannes. Mais à Mulhouse, la saison se terminera sur ce choc.

« Quand tu joues Cannes en play-offs, c’est que tu es arrivé au bout ! » Depuis vingt ans et jusqu’à l’année dernière, il n’y a pas eu une saison sans qu’un coach ou un président ne tienne ces propos. Aujourd’hui, le choc le plus prestigieux de la Ligue A féminine, si l’on considère que l’ASPTTM est toujours le champion en titre et que Cannes retrouve sa superbe d’antan, tombe un tour trop tôt. Il n’en demeure pas moins un rendez-vous incontournable, qui aura valeur de bouquet final, ce soir.

La démonstration cannoise du match aller (3-0 : 25-11, 25-17, 25-15) n’accorde que peu de chances aux Mulhousiennes pour prolonger la saison jusqu’à un match d’appui, ce samedi. Mais la formule des play-offs, où seule la victoire compte sans considération pour le score, permet aux Mulhousiennes de conserver leur destin entre leurs mains.

Battue trois fois de suite par Cannes cette saison, l’ASPTTM ne oeut s’inspirer que d’un set : le premier du match retour, remporté 25-21, avant de frôler le tie-break (19-25, 17-25, 23-25). « Nous avions imposé notre rythme, nous étions restées lucides et avions été agressives au service, se souvient Magali Magail. Tout ce que nous n’avons pas réussi à faire samedi dernier à Cannes. Samedi, tout le monde a été défaillant. Nous n’avons pas existé, dans aucun secteur de jeu ». Dans aucune des trois défaites, l’ASPTTM n’a dépassé les cinq contres gagnants. Preuve s’il en fallait que les Cannoises ont atteint un niveau de jeu que les Mulhousiennes peinent à suivre. « Pour qu’il y ait une révolte, il faudra qu’elle vienne de tout le monde , poursuit le coach postier. Tous les grands matches que nous avons réalisés ont été l’œuvre d’un groupe où chacune a apporté une contribution. On ne peut pas se reposer sur les seules Britt Herbots, Hayley Spelman ou Bojana Markovic ! »

Le retour de Bauer, Kloster et Bland

Du côté de Cannes, l’ambiance est plus sereine. La démonstration réalisée samedi dernier est plus que rassurante. Tanja Grbic a joué juste à la passe, les centrales ont été solides au filet, le service a été de qualité et la réception a été d’une grande stabilité avec la libéro italienne Role Ruzzini et, surtout, la jeune Française Hélena Cazaute. Cette dernière a été non seulement d’une grande efficacité en relance et en défense, mais également en attaque (11/18). Et curieusement, les trois centrales qui œuvrent à Cannes ont toutes transité par Mulhouse et laissé de très bons souvenirs au Palais.

Il y a d’abord Christina Bauer, l’enfant du pays qui a fait ses débuts pros à l’ASPTTM (de 2004 à 2010) avec Martin Panou, avant de porter les couleurs de Busto Arsizio (2010 à 2013), de Fenerbahçe (2013 à 2015) et de Piacenza (2015 à 2017). Ensuite, Myriam Kloster, révélation de la saison 2009/2010 sous le maillot mulhousien qu’elle a porté de 2008 à 2011 et, depuis cette saison, Angie Bland. L’internationale belge avait été l’un des grands artisans du titre remporté par l’ASPTTM l’an dernier aux dépens du Cannet, avant de rejoindre Cannes à l’inter-saison. Ce choix s’est avéré judicieux au niveau du palmarès (Cannes a déjà gagné la Coupe de France cette année et reste en course pour le doublé), mais n’en reste pas moins douloureux : une fracture du petit doigt de pied la prive de compétition depuis la mi-février.

Entre l’émotion des retrouvailles des unes et celle liée aux possibles adieux des autres, ce match couperet pour l’ASPTTM n’en sera que plus passionnant. Reste à savoir si les Mulhousiennes méritent la belle !

 

Article signé Christian Entz