L’ALSACE DU 27/04/2018 : Bauer fière et un peu amère

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L'ALSACE DU 27/04/2018 : Bauer fière et un peu amère

La Mulhousienne d’origine était partagée hier soir entre la satisfaction de s’être qualifiée pour la finale d’un championnat de France qu’elle n’a encore jamais remporté et l’amertume d’avoir éliminé l’ASPTTM dans un Palais des sports qui ne l’a pas oubliée.

Son sourire éclatant en dit long sur la satisfaction qu’elle a ressentie en se qualifiant pour la finale du championnat de France avec ses copines de Cannes, hier soir au Palais des sports. Mais rapidement, l’ancienne Mulhousienne a eu une pensée pour le club de ses débuts. Celui qui lui a donné son premier contrat professionnel, sous la houlette de Martin Panou. C’était en 2004. « C’est une énorme satisfaction d’avoir gagné cette place en finale , se réjouit la centrale cannoise. Et c’est aussi, toujours, une satisfaction de revenir à Mulhouse. Je ressens de la fierté, mais aussi un peu d’amertume d’avoir éliminé le club de mes débuts. »

Si elle garde d’excellents souvenirs de ses premiers pas dans le monde professionnel, elle a surtout su voler de ses propres ailes et gagner des titres en allant s’aventurer sur la scène européenne, en Italie à Busto Arsizio (2010 à 2013), en Turquie au Fenerbahçe Istanbul (2013 à 2015), puis à nouveau en Italie à Piacenza (2015 à 2016) et à Bolzano l’an passé. Ce parcours européen lui a permis d’étoffer son palmarès, riche d’un titre de championne d’Italie, de championne de Turquie, et de deux Coupes de la CEV.

Si elle n’a encore jamais été sacrée championne de France, elle en aura peut-être l’occasion le 5 mai prochain face à Béziers. « On veut gagner ce titre , assure Christina Bauer. Mais on a dû batailler ce soir (Ndlr : hier) pour nous défaire de Mulhouse. On a gagné facilement chez nous, mais on savait que les Mulhousiennes ne lâcheraient rien. C’était dur jusqu’au bout. La preuve avec ce 4e set qu’on gagne 26-24. » Bien qu’elle n’ait plus trop l’occasion de montrer sa longue queue de cheval blonde au Palais des sports, personne ne l’a oubliée. De nombreux Mulhousiens sont allés la voir à la fin du match pour échanger quelques mots avec elle, lui demander un autographe ou une photo. « Revenir ici est toujours particulier et émouvant pour moi , avoue Christina Bauer, qui a livré une belle prestation hier soir. Mais ce que je retiens, c’est cette ambiance incroyable que le public arrive à mettre dans ce Palais des sports. »

Un jour, peut-être, portera-t-elle à nouveau le maillot de l’ASPTT Mulhouse, son premier club pro. À 30 ans, elle a encore de belles années devant elle, que ce soit à Cannes, Mulhouse ou dans un club européen prestigieux. Surtout, la grande Alsacienne a un premier titre de championne de France à aller chercher avec ses copines de Cannes.

 

Article signé Christelle Himmelberger