L’ALSACE DJ 23/01/2019 : Santos Perez l’exploratice

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Un sport, une ville, un territoire

L’ALSACE DJ 23/01/2019 : Santos Perez l’exploratice

Raymariely Santos Perez, la passeuse portoricaine de l’ASPTT Mulhouse, veut poursuivre sa visite de l’Europe en se qualifiant pour les quarts de finale de la Coupe de la CEV, ce soir (18 h) à Nyíregyháza (Hongrie).

Depuis quinze jours, les volleyeuses de l’ASPTT enchaînent les déplacements et passent plus de temps dans les moyens de transport que sur les parquets. Si certaines d’entre elles prennent leur mal en patience, d’autres, en revanche, ne boudent pas leur plaisir. Raymariely Santos Perez fait partie de la seconde catégorie. « J’adore voyager, en France ou ailleurs, même si c’est parfois fatigant » , confie-t-elle, la voix enthousiaste et le regard brillant.

La passeuse portoricaine est donc ravie de se rendre en Hongrie, où les Mulhousiennes disputent les 8esde finale retour de la Coupe de la CEV, ce soir (18 h) à Nyíregyháza, une ville située au nord-est du pays, à 70 kilomètres de la Slovaquie, de l’Ukraine et de la Roumanie. « Il fait froid, mais j’ai connu bien pire au Kazakhstan, où il faisait parfois jusqu’à moins 40 ! » , sourit la jeune femme de 26 ans, qui a posé ses valises durant cinq mois dans cette ancienne république soviétique, en 2016, alors qu’elle portait le maillot d’Altay VC. « Je voulais tenter l’aventure. Ç’a été une bonne expérience : j’ai découvert une culture radicalement différente de la mienne et appris quelques mots de russe. »

L’Alsacienne d’adoption sera particulièrement motivée tout à l’heure au moment d’affronter l’équipe locale, Fatum Nyíregyháza. Si l’ASPTT se qualifie pour le tour suivant de la compétition – et il lui suffit pour cela de gagner deux sets, puisqu’elle l’avait emporté 3-1 le 18 décembre dernier au Palais des sports -, elle devrait logiquement affronter Busto Arsizio en quart de finale. « Et je n’ai encore jamais mis les pieds en Italie » , glisse-t-elle. « Les filles de Fatum Nyíregyháza ont un très bon niveau. Nous allons devoir nous battre et nous nous sommes préparées en conséquence. Si nous respectons les consignes, nous devrions atteindre notre objectif. »

Quatre ans en NCAA

Si Raymariely Santos Perez savoure ce qui fait le quotidien d’une joueuse professionnelle, c’est aussi parce qu’elle vit un rêve éveillé. « Je viens d’une famille de sportifs. J’ai commencé par le basket, le sport de mes parents, avant de me tourner vers le volley. J’avais 11 ans et je me suis tout de suite sentie à ma place. Je n’étais pas trop mauvaise : j’ai compris que je devais persévérer et que j’en ferai un jour mon métier, comme je le voulais depuis mon plus jeune âge » , explique-t-elle.

Après avoir tout appris dans deux clubs portoricains (Ponce Voli puis Leonas VC), elle part poursuivre ses études aux États-Unis : elle s’installe à Fayetteville et s’inscrit à l’Université de l’Arkansas, dont elle portera les couleurs en NCAA de 2010 à 2013. « J’ai passé là-bas les quatre plus belles années de ma vie » , lance-t-elle sans la moindre hésitation. « J’ai gagné en maturité. Et en plus, j’ai eu mon diplôme de kinésiologie. » Elle retourne ensuite chez elle, s’engage avec Leonas de Ponce puis, après son passage au Kazakhstan, avec Indias de Mayagüez, deux formations évoluant en LVSF, le haut niveau portoricain.

Celle qui porte régulièrement le maillot de l’équipe de Porto Rico depuis deux ans a signé pour une saison à Mulhouse l’été dernier. « L’ASPTT est un club prestigieux, où tout le monde fait le maximum pour que les joueuses se sentent comme chez elles. C’est très important, surtout pour quelqu’un comme moi qui vient de l’autre bout du monde. Je suis contente de mon choix. D’autant que je peux assouvir ma passion des voyages. Je suis très heureuse ! »

Article signé De notre envoyée spéciale Sandrine PAYS