L’ALSACE DU 02/03/2019 : Patronnes, une coupe !

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L’ALSACE DU 02/03/2019 : Patronnes, une coupe !

Les Mulhousiennes, qui survolent le championnat, veulent gagner la Coupe de France, ce week-end au Palais des sports à l’occasion du Final Four face à Nantes, qu’elles affrontent ce soir (20 h), Saint-Raphaël et Paris Saint-Cloud.

« Pour moi, la Coupe de France a toujours été le moyen le plus rapide pour gagner un titre. » Magali Magail, l’entraîneur de l’ASPTT Mulhouse, n’en fait pas mystère : cette compétition, que le club alsacien n’a encore jamais remportée, fait une nouvelle fois partie de ses objectifs. Si elle rêve de rafler la mise, ce week-end à l’issue du Final Four organisé à la maison, elle refuse l’étiquette de favorite qui colle à son équipe, non seulement parce qu’elle est solide leader de la Ligue A féminine, mais aussi parce qu’elle aura l’avantage du terrain. « N’importe quelle équipe peut battre n’importe quelle équipe et les soi-disant favoris ne sont pas à l’abri d’une mauvaise surprise. La preuve ? Cette saison, par exemple, Béziers a éliminé Le Cannet, avant d’être éliminé à son tour par Nantes » , précise le coach postier. « C’est d’ailleurs ce qui fait toute la magie de cette épreuve si particulière. »

Pour Magali Magail, l’équipe qui l’emportera sera celle « qui aura le mieux géré la pression et ses émotions, et qui avait le plus envie de gagner ». Et à ce niveau-là, tout le monde est sur un pied d’égalité, puisque les adversaires de l’ASPTT Mulhouse n’ont, eux non plus, jamais accroché la Coupe de France à leur palmarès.

Pour atteindre le dernier carré, l’ASPTT Mulhouse a tout d’abord logiquement dominé Évreux (Élite féminine) 0-3 (18-25, 21-25, 10-25) le 11 décembre dernier en huitièmes de finale avant de réaliser un petit exploit en faisant chuter Cannes 2-3 (20-25, 28-26, 25-21, 19-25, 13-15) le 15 janvier en quart de finale. « Notre victoire à Évreux était normale. Celle à Cannes a été le résultat d’un âpre combat, du premier au dernier point, gagné sur le fil au tie-break » , commente l’entraîneur.

« Un adversaire aux dents longues »

Celle-ci attend de ses joueuses qu’elles fassent preuve du même sens du devoir « et du sacrifice » ce soir (20 h) face à Nantes. « Nous devrons montrer un tout autre visage qu’en championnat parce que nous n’aurons pas droit à la moindre erreur et que nous allons affronter un adversaire aux dents longues ».

La formation de Loire-Atlantique, sur une belle dynamique avec six victoires consécutives, semble avoir trouvé son rythme de croisière. Quatrième de Ligue A féminine derrière Mulhouse, Cannes et Le Cannet avec quatre défaites seulement en 18 journées, elle s’annonce a priori comme un redoutable adversaire, même si elle s’est inclinée 3-0 lors de son précédent passage dans la cité du Bollwerk, en championnat. « La pire erreur que nous puissions commettre est de penser que le match de ce samedi va être tout aussi facile » , prévient Magali Magail.

Si elle se méfie de Nantes, elle se méfie tout autant de Saint-Raphaël et Paris Saint-Cloud, qui s’affrontent cet après-midi (17 h). « Saint-Raphaël s’appuie sur un très bon système bloc-défense et dispose en la personne de Natalia Valentin d’une redoutable passeuse qui met en lumière chacune de ses attaquantes. Paris Saint-Cloud, de son côté, est très efficace au service et possède deux réceptionneuses/attaquantes, Taylor Simpson-Cook et Monika Salkute (Ndlr : respectivement 4 et 3,8 points en moyenne par set) , capables de mettre beaucoup de points… »

Dans un tel contexte, le soutien du public sera primordial. Magali Magail, qui aime par-dessus tout les ambiances de folie, attend beaucoup du Palais des sports : « Nous comptons sur lui pour nous aider à nous transcender et remporter cette Coupe de France. Nous avons besoin de tout le monde. »

Article signé Sandrine PAYS