L’ALSACE DU 14/04/2019 : L’Europe est dans la poche pour l’ASPTT Mulhouse

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L’ALSACE DU 14/04/2019 : L’Europe est dans la poche pour l'ASPTT Mulhouse

Comme en 2017, l’ASPTT Mulhouse est assurée de remporter la saison régulière et de disputer une Coupe d’Europe, grâce à son succès hier face à Paris (3-0) conjuguée à la contre-performance de Cannes.

Europe, les revoilà. À deux journées de la fin, l’ASPTT Mulhouse ne peut plus être rejointe en tête de la Ligue A féminine et a, par conséquent, d’ores et déjà validé son billet pour une Coupe d’Europe (sans doute la Challenge Cup). En attendant peut-être plus avec les play-offs qui ouvrent, eux, les portes de la Ligue des champions aux deux finalistes.

C’est tout sauf une surprise tant les Mulhousiennes ont dominé leur sujet de la tête et des épaules cette année. Mais que cela arrive au soir de la 24e journée est une très bonne nouvelle et leur permet d’aborder les deux derniers matches de la saison régulière plus libérées. Au passage, les joueuses de Magali Magail peuvent remercier Le Cannet, qui est allé grappiller hier à Cannes le point leur assurant la 1re place. Encore fallait-il faire le job face à une équipe de Paris qui devra batailler jusqu’au bout pour conserver sa 8eplace, la dernière qualificative pour les phases finales.

Spelman démarre la rencontre à 100 à l’heure. La longiligne américaine inscrit les quatre premiers points mulhousiens (4-3) et pousse la défense parisienne à la faute. Mais le jeu de l’ASPTT n’est pas encore en place et Paris ne souffre pas trop pour le moment (7-6). Même quand Olinga profite de la fébrilité de la défense francilienne pour faire le premier break (10-7), Davidovic se rappelle aux bons souvenirs de son ancien club (11-11).

La réaction du leader va être terrible. L’ASPTT frôle la perfection et signe un 14-2 ! Snyder place enfin son bras surpuissant, Spelman est toujours aussi efficace sur son aile et Trach dominatrice au centre (19-13). Les Parisiennes ne voient plus la lumière du Palais des sports. Les Mulhousiennes, elles, poursuivent leur folle course en avant et remportent la première manche sur une faute francilienne : 25-13.

Après avoir touché le fond, le Stade Français retrouve des couleurs. Il profite surtout des fautes au service de l’ASPTT pour mener la danse dans le deuxième set (4-5). Sans briller, les Mulhousiennes reviennent au talent, comme sur ce point tout en toucher de Snyder (7-6). Mais le seul talent ne suffit pas toujours et Paris en profite pour prendre deux longueurs d’avance (8-10, puis 9-11). Et même trois après deux sauvetages monstrueux de Davidovic et une attaque de Vandesteene (10-13).

Une leçon d’anglais

Un missile de Frantti et un autre de Snyder réveillent le Palais (13-14). La défense francilienne est intraitable, celle de l’ASPTT un peu moins, et l’écart prend des proportions inquiétantes (15-19). Mais Mulhouse est irrésistible en attaque. Les Anglophones du coin haussent le ton (Michel, Frantti et Snyder) et renversent totalement le cours de ce set : 21-19. Snyder a du feu dans les bras – et dans les jambes – et ses envolées depuis la ligne des 3 mètres font voler en éclats le Stade Français : 25-21.

Les joueuses de Magali Magail ne le savaient peut-être pas encore, mais Cannes venait de se faire rejoindre par Le Cannet à 2 sets partout, ce qui offrait à l’ASPTT l’occasion de plier pour de bon la saison régulière. Après un début de manche à nouveau poussif (7-8), Mulhouse reprenait ses bonnes vieilles habitudes. Celles qui font exploser n’importe quelle défense (12-8), celles qui lui permettent d’écraser n’importe qui en France (25-17 sur un point de l’inévitable Snyder). Surtout, celles qui lui offrent – avant l’heure – l’assurance de repartir pour une nouvelle campagne européenne. Mine de rien, ça enlève déjà une sacrée pression, alors que les play-offs sont en approche…

Article signé Marc CALOGERO