L’ALSACE DU 24/10/208 : L’essentiel est fait

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L’ALSACE DU 24/10/208 : L’essentiel est fait

L’ASPTT Mulhouse a eu du mal, mais a fini par avoir le dernier mot face à Jedintsvo Brcko, hier soir à Pale, en Bosnie-Herzégovine, lors du match aller du deuxième tour de la Ligue des champions (3-1).

Les joueuses de l’ASPTTM, qui viennent de gagner les deux premiers sets, mènent 14-20 dans le troisième. Elles semblent alors bien parties pour battre facilement et rapidement Jedintsvo Brcko et réussir ainsi leur entrée en Ligue des champions, hier à Pale, en Bosnie-Herzégovine, en y mettant la manière.

Mais leurs jeunes adversaires, survoltées, ne lâchent rien. Dos au mur, de surcroît encouragées par les quelque 500 spectateurs installés dans les tribunes du Sport Center Peki, elles jettent toutes leurs forces dans la bataille, montent en puissance au service, prennent de gros risques et alignent les points. Contrairement aux Mulhousiennes qui, prises de court, subissent le jeu local.

À ce moment-là, elles manquent de concentration et payent très cher leur relâchement subi en réception (20-22). La sanction ne se fait pas attendre : elles s’inclinent 29-27 après avoir laissé filer trois balles de match.

Dans ces conditions, elles ne sont pas des plus sereines à l’entame d’une quatrième manche qui peut s’avérer décisive. Elles multiplient les fautes directes (7) et facilitent la tâche à des Bosniaques qui défendent à nouveau très bien et restent au contact (8-8, 14-15, 17-20).

Mais cette fois, les Alsaciennes, emmenées par une Ali Frantti entrée en jeu à ce moment-là et omniprésente en cette fin de rencontre, ne vont pas rater le coche : elles font parler leur puissance à l’attaque, la hauteur de leur bloc, leur collectif aussi, et raflent la mise 19-25. « Nous avons encore du pain sur la planche, mais l’essentiel est fait, souffle Daniel Braun, le président du club mulhousien, soulagé après cette victoire décrochée dans la douleur. On s’est compliqué la tâche inutilement… »

Santos Perez, un potentiel intéressant

Les protégées de Magali Magail ont par ailleurs bien négocié les deux premiers sets, même si, visiblement crispées au coup d’envoi, elles ont dans un premier temps eu du mal à trouver le bon rythme (5-2).

Une fois lancées, elles ont pris l’ascendant, en particulier grâce à une bonne agressivité au service et une attaque performante, un secteur dans lequel la grande Hayley Spelman s’est particulièrement illustrée (9-13, 14-20). Elles n’ont pas faibli dans la deuxième manche, durant laquelle le duo Carli Snyder (5/9) – Olga Trach (4/5) a fait preuve d’une belle efficacité. Au même titre que la passeuse Raymariely Santos Perez, qui a succédé à Athina Papafotiou et prouvé qu’elle dispose elle aussi d’un potentiel intéressant.

« J’ai fait tourner l’effectif » , précise Magali Magail, le coach postier, qui a également fait appel à Bojana Markovic, intégrée dans le six de départ et sur le terrain durant tout le match, et Lisa Jeanpierre, présente dans les troisième et quatrième sets. « Le but du jeu était que les cadres se reposent, que les joueuses sollicitées prennent leurs responsabilités et, bien sûr, qu’elles prennent également part à la fête. »

 

Article signé de notre envoyée spéciale Sandrine Pays