L’ASPTT MULHOUSE sans pitié

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L’ASPTT MULHOUSE sans pitié

L’équipe de Magali Magail a décroché sa qualification pour les quarts de finale de la Coupe de la CEV après avoir dominé et battu 3 sets à 0 Fatum Nyíregyháza, hier soir en Hongrie.

La mission des volleyeuses de l’ASPTT Mulhouse était claire, hier soir en Hongrie face à Fatum Nyíregyháza : gagner deux sets et décrocher ainsi leur billet pour les quarts de finale de la Coupe de la CEV. Magali Magail, le coach postier, n’avait toutefois pas l’intention de se contenter de ce seul objectif : la qualification, oui, mais en y mettant les formes, en l’occurrence en remportant le match. Elle a visiblement trouvé les mots pour motiver ses troupes, qui ont respecté ses consignes à la lettre et se sont imposées en trois manches.

Un double changement judicieux

Raymariely Santos Perez, titularisée à la passe, met tout de suite l’équipe sur les bons rails en variant le jeu et en faisant des choix judicieux. Ses coéquipières ne sont pas en reste et tiennent elles aussi parfaitement leur rôle, à l’image d’une Ali Frantti (6/11) et d’une Olga Trach (3/3) très précieuses en attaque. Bien entrées dans le match (4-8, 5-9), les Alsaciennes dominent les débats, en partie grâce à la qualité de leur service, et comptent jusqu’à huit points d’avance (11-19). Elles traversent ensuite un petit passage à vide : face à des adversaires plus agressives et plus efficaces en défense, elles souffrent en réception et perdent du terrain (18-21). Mais elles ne paniquent pas et repartent de l’avant, en particulier grâce à une défense performante – les joueuses locales ne réussiront que 7 attaques sur 38. Elles s’imposent 19-25 malgré sept fautes directes.

Les filles de l’ASPTT ont plus de mal dans le deuxième set. Moins précises, elles se retrouvent rapidement à la traîne tandis que les Hongroises, le couteau sous la gorge, prennent beaucoup de risques, notamment au service (8-5, 11-7). Une fois de plus, les Haut-Rhinoises ne se déconcentrent pas et accélèrent au bon moment. L’entrée en jeu d’Athina Papafotiou à la passe et d’Aurélia Ebatombo à la pointe, alors que le tableau de marque affiche 17-16, va s’avérer décisive puisque les Mulhousiennes reprennent les rênes de la partie. Elles raflent la mise 20-25 en ayant également profité des fautes directes adverses (9 contre 3) et avec un contre mieux placé. Ça y est, c’est fait, elles sont en quarts de finale de la Coupe de la CEV. Mais pas question de sauter de joie : elles n’ont pas tout à fait rempli leur contrat. « Il y avait encore un match à gagner » , insiste Magali Magail.

Dans le troisième set, l’entraîneur fait tourner un effectif désormais libéré de toute pression. Aurélia Ebatombo, restée sur le terrain, mais aussi Lisa Jeanpierre ou encore Katarina Budrak, arrivée hier pour remplacer numériquement Hayley Spelman, la pointue américaine qui n’a pas pu faire le déplacement faute de passeport, prennent une confortable avance (6-12, 12-21). Manquant encore d’expérience à ce niveau de compétition, elles payent toutefois au prix fort leurs erreurs de jeunesse (15-22, 19-24). Elles évitent malgré tout le pire et s’imposent in extremis 23-25 sous les applaudissements de leurs coéquipières. « Les titulaires étaient derrière elles et c’est l’une des images fortes que je retiendrai de ce match » , savoure Magali Magail. « Cette victoire est une nouvelle fois une victoire collective. L’état d’esprit des filles est exemplaire. »

Article signé De notre envoyée spéciale Sandrine PAYS