L’ALSACE DU 09/02/2018 : L’ASPTTM a passé un cap à Sibiu

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L'ALSACE DU 09/02/2018 : L’ASPTTM a passé un cap à Sibiu

 

En poussant le leader invaincu de son groupe de la Ligue des champions au tie-break, mercredi en Roumanie, l’ASPTTMulhouse a atteint une nouvelle dimension. Ce niveau de performance reste toutefois à confirmer face à Aix/Venelles (samedi à 20 h) et Béziers (mardi à 20 h) pour être validé.

« Ce soir, nous avons tutoyé les étoiles ! » clamait à qui voulait l’entendre le président Daniel Braun. Depuis la finale des play-offs, ses volleyeuses ne lui avaient plus offert pareille occasion de vibrer. Nous avons touché du doigt un rêve. »

Pareil débordement de bonheur s’apparente habituellement à l’exploit. Or là, l’ASPTTM venait d’essuyer une défaite amère qui aurait pu – et même dû ! – se traduire par une victoire historique avec un soupçon de réussite supplémentaire. En menant deux sets à un et 20-16 dans la 4e manche, l’ASPTTM avait mis Alba Blaj sous pression et était en droit de prétendre à mieux qu’un point de consolation. En vain… Mercredi, à Sibiu, c’est une 3e défaite en Ligue des champions qui a soldé la soirée transylvanienne néanmoins marquée par quelques bonnes raisons de se réjouir.

« Nous n’avons rien à envier aux autres »

Il ne faut pas se leurrer. L’ASPTTM existe aujourd’hui en Ligue des champions parce qu’elle a hérité d’un groupe très abordable. Et atteindre les play-offs aurait constitué un cap infranchissable. En revanche, il lui reste une carte à jouer pour les play-offs du championnat, qui passera par une victoire face à Aix/Venelle ce samedi, et en Coupe de France à l’occasion de la demi-finale de ce mardi face à Béziers. Ces objectifs-là, hors d’atteinte pour le groupe de janvier qui a été laminé à Béziers avant de trembler à Évreux, sont désormais à la portée de la vaillante formation qui s’est produite à Saint-Raphaël et en Roumanie.

« Tu ne peux pas gagner en faisant des cadeaux »

« Si nous parvenons à maintenir notre qualité de service et de contre, à tenir notre réception et à afficher la combativité qui est la nôtre depuis le match de Nantes, nous n’avons rien à envier aux autres équipes françaises, promet Magali Magail. Je retiens beaucoup de choses positives de ce match face à Alba Blaj. Notamment au niveau de notre prise de risques qui a été à l’origine de notre succès dans les 1er et 3e sets et dans notre retour au tie-break (de 5-10 à 10-11). C’est aussi parce que nous n’avons plus osé en fin de 4e set que la victoire s’est envolée. Sur la balle de match, Hayley Spelman me demande ce qu’elle doit faire… Lâcher le bras ou assurer le service. Je lui ai dit de prendre des risques et j’assume cet échec. À ce niveau, tu ne peux pas gagner en faisant des cadeaux ! »

« On a tout donné ! »

À l’audace, dont les Mulhousiennes usent désormais, se rajoute également une bonne dose de sacrifice qui a été l’apanage de chacune à Sibiu.

« On a tout donné dans ce match » confirme Britt Herbots qui, une fois de plus, a été exemplaire. « On a bataillé jusqu’au bout sans jamais baisser les bras, poursuit la centrale Michaela Abrhamova. Même après avoir été en difficulté, notamment après avoir perdu le 2e set et pris le mauvais départ dans le tie-break, nous avons su réagir ».

Avec Hayley Spelman qui donne sa pleine mesure dans le domaine offensif, Lexi Dannemiller capable de défendre et de contrer en marge de la distribution, Bojana Markovic qui retrouve toute sa superbe, Carla Rueda qui monte en puissance, l’ASPTTM a de solides arguments à faire valoir aux côtés des valeurs sûres que sont Olga Trach, Léa Soldner, Britt Herbots et Ciara Michel. Le face-à-face avec Béziers, mardi, pour une place en finale de la Coupe de France, s’annonce explosif.

Éliminé de la Coupe de la CEV à Minsk (1-3), mercredi, Béziers a évolué sans sa meilleure attaquante Krystal Rivers. Officiellement en raison de douleurs au dos. Mais il est aussi probable qu’un déplacement à Ekaterinburg au tour suivant n’était pas davantage souhaité que le prochain voyage biterrois à Mulhouse. Le nouvel épisode de la légende des meilleurs ennemis n’en sera que plus savoureux.

 

Article signé Christian Entz