L’Alsace du 30/03/2016 : ASPTT Mulhouse : l’honneur est sauf…

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L'Alsace du 30/03/2016 : ASPTT Mulhouse : l’honneur est sauf...

L’ASPTT Mulhouse a pris un set à Cannes et n’a pas été loin de pousser les championnes de France au tie-break, hier soir, dans un Palais des sports plein à craquer (1-3). De bon augure pour les play-offs !

L’ASPTT Mulhouse a battu son record d’affluence de la saison avec quelque 3300 spectateurs enthousiastes (3515 selon les organisateurs), hier soir, au Palais des sports. Mais pour battre Cannes, il faudra encore attendre un peu. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé. Du moins dans le 1er set, sous l’impulsion de Bojana Markovic (6/9 en attaque), et d’une défense vaillante. Face à une formation cannoise, initialement sans Sanja Bursac et Nancy Carrillo par rapport au six de base vainqueur de la Coupe de France, il y avait un coup à jouer. Mais à l’inverse de Nantes, qui avait su mener en finale de la Coupe de France pour mettre la pression sur Cannes, l’ASPTTM s’est trop essoufflée à courir après les Cannoises et, surtout, le score.

Après une entame particulière, où les Mulhousiennes ont signé les sept premiers points du match (4-3), les Cannoises ont montré le bout du nez. Sans forcer leur talent, mais en limitant leur déchet (3 fautes directes dans le 1erset contre 8 pour Mulhouse), les Kloster, Dimitrova et Kodola ont assuré la maîtrise des débats (7-12). Les Mulhousiennes subissaient mais ne baissaient pas les bras. Bien démarquée par Papafotiou, à la passe, Markovic a été le détonateur de cette équipe mulhousienne enthousiaste. Tellement enthousiaste d’ailleurs, qu’elle allait inverser la tendance sur un block d’Orlé (16-15). Jusqu’à (19-20), tout restait possible. Mais comme très souvent, à la fin… c’est Cannes qui gagne (20-24, 21-25).

Magali Magail changeait alors d’option au centre où Olga Trach comptait la seule attaque gagnante des centrales. Une bonne pioche puisqu’Albu-Ilie (4/3) a apporté de la crédibilité dans ce registre. En revanche, la rentrée de Klaric était moins heureuse jusqu’à fragiliser la réception locale (0-6, 4-11). Le retour en jeu de Souply, à créditer d’une très belle prestation, contribuait à l’incroyable retour mulhousien (12-19 à 19-19). Du pur bonheur pour le public qui saluait comme il se doit les exploits de Trach, Albu et Souply au filet, et Markovic en défense. Mais une fois de plus, le dernier mot restait à Lazic (19-20), Bursac, qui venait prêter main-forte (19-22), Kodola (20-23, 21-24) et Kloster (21-25).

Le 3e set prenait le même chemin que les manches précédentes avec Cannes qui continuait de jouer au chat et à la souris (9-12). Sauf que cette fois, les Mulhousiennes avaient eu le don d’être plus propres (3 à 6 aux fautes directes). Papafotiou sur une balle en première main (16-15) plaçait l’ASPTTM en tête. Orlé (18-17) et Souply (19-18, 20-18, 22-19), Markovic (23-20), Papafotiou (24-20) faisaient mouche avant l’attaque sur la petite diagonale de Trach (25-21) qui faisait lever le Palais.

Sans s’affoler – cela viendra plus tard – Yan Fang changeait de passeuse au 4e set, en sollicitant la Russe Akulova. À 14-18, il était dit que l’ASPTTM en resterait là. Mais c’était compter sans le bel état d’esprit qui a animé les Mulhousiennes qui égalisaient sous l’impulsion d’une Orlé en état de grâce. À 20-20, Yan Fang estimait que la plaisanterie avait assez duré et rappelait ses Cubaines. Carrillo alignait alors les pions en attaque (20-21, 20-22), mais voyait son service mourir en dehors de la ligne de fond selon les arbitres, ce qui déchaînait la colère du coach cannois. Le public se prêtait au jeu pour porter son équipe qui égalisait sur un ace d’Orlé (22-22) et la 9e attaque gagnante de Souply (23-23). Pour avoir combattu comme elles l’ont rarement fait, les joueuses de Magali Magail auraient mérité une fin plus heureuse. Mais comme trop souvent, à l’arrivée, c’est encore Cannes qui gagne !

 

Article signé Christian Entz