L’Alsace du 06/02/2019 : L’heure du grand défi pour l’ASPTT MULHOUSE

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Un sport, une ville, un territoire

L’Alsace du 06/02/2019 : L’heure du grand défi pour l’ASPTT MULHOUSE

L’ASPTT Mulhouse affronte Busto Arsizio, l’une des meilleures équipes européennes, ce soir (20 h 30) en Italie à l’occasion des quarts de finale aller de la Coupe de la CEV.

« Ici, l’ambiance est exceptionnelle. Les supporteurs sont tous derrière leur équipe. Ils sont au septième ciel quand elle gagne, au bord du suicide quand elle perd. Ils crient, ils chantent, ils applaudissent, ils agitent des pancartes… Ils sont infatigables. Je n’ai jamais vu ça ailleurs » , confie Ciara Michel.

La grande centrale de l’ASPTT pèse ses mots : à 33 ans, elle a déjà une belle carrière derrière elle et une solide expérience, elle qui a défendu les couleurs de six clubs, en Allemagne, en Italie, en Turquie et en France. Et si elle sait parfaitement à quoi s’attendre ce soir (20 h 30) à Busto Arsizio, où les Mulhousiennes seront en piste à l’occasion des quarts de finale aller de la Coupe de la CEV, c’est parce qu’elle a joué ici durant deux saisons, de 2013 à 2015. « Nous aurons deux adversaires face à nous : l’équipe et le public. Les fans vont faire beaucoup de bruit. Je vais m’imaginer que c’est pour nous, ce sera une source de motivation supplémentaire ! »

« En Italie comme en France, le foot reste le sport numéro 1. Mais le volley est juste derrière » , précise de son côté la réceptionneuse/attaquante italienne Anastasia Guerra, qui s’est entraînée à Busto Arsizio quelques semaines durant, juste avant de signer à l’ASPTT, en début d’année. « C’est pour ça qu’il y a toujours beaucoup de monde lors des matches. » Et la salle, ou plutôt l’arène locale peut accueillir jusqu’à 5000 personnes, souvent massées devant la porte d’entrée plus d’une heure avant chaque rencontre. Preuve que le volley, dans ce village situé à une trentaine de kilomètres de Milan, est une véritable institution.

« C’est magique, tout simplement »

Il en faut évidemment plus pour décourager les Alsaciennes, sans pression, mais pas sans ambition comme le répète Magali Magail, au moment de se confronter à l’une des meilleures équipes de Série A1, que Busto Arsizio a rejoint à l’issue de l’exercice 2006-2007. L’équipe lombarde, au sein de laquelle évolue une certaine Britt Herbots, l’attaquante/réceptionneuse belge qui était à l’ASPTT la saison passée, pointe actuellement au quatrième rang. Elle a par ailleurs déjà remporté la Coupe de la CEV à deux reprises, en 2010 et 2012, et en a été finaliste en 2017. « Le championnat d’Italie est d’un excellent niveau et les six premières du classement, qui sont au-dessus du lot, doivent livrer de véritables combats chaque week-end. C’est haut, c’est grand, c’est fort, c’est expérimenté… Mais nous avons toutes nos chances. Nous allons essayer de faire quelque chose ici et de terminer le travail à la maison (Ndlr : le jeudi 14 février au Palais des sports à 19 h 30)  » , commente le coach postier, un brin philosophe à quelques heures du coup d’envoi. « Comme je l’ai dit aux joueuses, le plus grand plaisir dans la vie est de réaliser ce que les autres vous pensent incapable de réaliser… »

Ciara Michel est visiblement sur la même longueur d’ondes que son entraîneur. « Les filles de Busto Arsizio sont très fortes, c’est indéniable. Mais je suis convaincue que nous avons une opportunité à saisir. Je ne sais pas comment l’exprimer avec des mots, mais il se passe quelque chose de particulier, cette saison, à l’ASPTT. Quand nous sommes dans la zone, c’est-à-dire totalement concentrées sur ce que nous faisons, nous sommes nous aussi très fortes, voire imbattables. C’est magique, tout simplement. Et ça, je ne l’ai jamais vécu ailleurs qu’à Mulhouse ! »

Article signé De notre envoyée spéciale Sandrine PAYS