L’Alsace du 21/10/15 : ASPTTM : quel départ !

Publié le
Un sport, une ville, un territoire

L'Alsace du 21/10/15 : ASPTTM : quel départ !

Les volleyeuses mulhousiennes n’ont pas raté leurs débuts en championnat, hier soir, pour dominer Nantes en trois sets secs dans un Palais des sports particulièrement bien garni.

Véritable affiche de la Ligue A féminine, entre deux habitués des play-offs, ce match ASPTT Mulhouse – Nantes a bénéficié d’une audience rarement enregistrée (avec près de 2000 spectateurs) à l’occasion d’une journée d’ouverture, de surcroît en semaine. De toute évidence, le public mulhousien n’est pas rancunier après la fin de saison décevante des postières. Mais aujourd’hui, la page est tournée. Et la composition du six de base local, avec une seule rescapée du dernier effectif (Olga Trach), si l’on excepte la libéro Marielle Bousquet, était là pour le prouver.

La parole à la défense mulhousienne

En marge des exploits individuels de Maéva Orlé (8/12 en attaque au 1er set 13/24 sur l’ensemble du match) et Bojana Markovic (également 13/24) au filet, d’Athina Papafotiou brillante animatrice du collectif et de Marielle Bousquet solide en défense et à la relance, ce sont les vertus défensives des Mulhousiennes qui ont plu et fait la différence dans les deux premières manches. Les Nantaises, pourtant dotées d’une belle force de frappe avec Clémentine Druenne et les Américaines Katherine Harms et Nia Grant, se sont contentées de 9 points sur 32 attaques tentées au 1er set et 9 sur 28 dans le suivant. Ce qui devait s’avérer fatal pour une formation qui avait perdu l’habitude d’être dominée de la sorte à Mulhouse.

L’entame du match était d’ailleurs à l’avantage des Nantaises (6-8) jusqu’à ce qu’Athina Papafotiou prenne le service pour signer un 5-0 déterminant avec la complicité de Bojana Markovic (11-8).

Dès lors, les Mulhousiennes faisaient la course en tête, avec une précieuse Maéva Orlé à la conclusion (19-17, 21-17, 22-18, 25-21). La 2e manche était du même tonneau. Sauf que Yulia Ferulik et Karla Klaric se mettaient au diapason des meilleures. Athina Papafotiou plaçaient son ballon en 2e main (10-9) avant d’enchaîner par un ace (11-9). Clémentine Druenne (meilleure attaquante nantaise avec 10/27) et Nia Grant, bien servies par la Brésilienne Keylla Fabrina Ramos, permettaient à Nantes de rester au contact (13-12, 14-13). Solides en réception et en défense, les Mulhousiennes poussaient alors leurs adversaires à la faute pour faire le break (16-13, 20-15) avant de doubler leur capital (25-19).

Une standing ovation pour finir

À l’image de la faillite offensive de l’Américaine Katherine Harms (2/11), Nantes accusait le coup. Et après avoir fait illusion jusqu’à 5-7 dans la 3e manche, les joueuses de Sylvain Quinquis se laissaient submerger par la déferlante mulhousienne (10-8, 15-12, 18-14, 21-17, 25-18). « Il n’y a rien à dire, constatait amèrement le coach nantais. Nous avons été dominés dans tous les secteurs de jeu. Et Mulhouse m’a surpris par la stabilité de sa réception. À partir de là, le jeu s’est accéléré et on s’est fait bouger au block. » À l’inverse de son vis-à-vis, Magali Magail était beaucoup plus joyeuse. « Nous n’avons pas rendu de copie parfaite si l’on considère l’énorme déchet déploré au service, avouait le coach postier. Mais le résultat est là ! » Et la standing ovation réservée aux Mulhousiennes au coup de sifflet final par le public valait tous les superlatifs… Pourvu que ça dure !

Les sets : 25-21 (26’), 25-19 (23’), 25-18 (23’). Temps réel de jeu : 1 h 12. Arbitres : MM. S. Carré et J. Carquin. 2000 spectateurs

ASPTTM : 46 attaques gagnantes sur 94 (49 %). Markovic (13/24), Orlé (13/24), Klaric (6/19), Trach (6/11), Ferulik (4/10), Papafotiou (4/7). 4 services gagnants (Papafotiou 3, Klaric 1). 6 blocks (Ferulik 2). 25 fautes directes dont 12 au service. Six de base : Papafotiou, Markovic, Klaric, Orlé, Trach, Ferulik (puis Albu-Ilie). Libéro : Bousquet-Rollet. Entraîneur : M. Magail.

Nantes : 27 attaques gagnantes sur 85 (32 %). Druenne (10/27), Grant (6/8), 2 services gagnants (Ramos 1, Grant 1). 4 blocks (Grant 2). 20 fautes directes dont 9 au service. Six de base : Ramos (puis Stojilkovic), Vandesteene (puis Barborkova), Druenne, Harms (puis Foucher), Grant, Gauthier-Rat. Libéro : Ungerer. Entraîneur : S. Quinquis.

Article signé Christian Entz