L’ALSACE DU 24/09/2015 : L’ASPTTM SUR LA POINTE DES PIEDS

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Un sport, une ville, un territoire

L'ALSACE DU 24/09/2015 : L’ASPTTM SUR LA POINTE DES PIEDS

Photo L’Alsace – J-F Frey

Les volleyeuses mulhousiennes ont alterné le meilleur et le moins bon à l’occasion des deux matches amicaux disputés face aux Allemandes de Straubing soldés par une victoire et une défaite sur le même score (3-1). Ce qui explique probablement la prudence des dirigeants postiers.

Séduisante et victorieuse la veille, à Kingersheim, l’ASPTT Mulhouse a été nettement moins fringante, hier, sur son parquet du Palais des sports, pour concéder une défaite (1-3) face aux mêmes Allemandes de Straubing. Il n’est pas question de jeter la pierre aux Mulhousiennes qui bénéficient, à juste titre, de circonstances atténuantes. En pleine phase de travail foncier, elles n’avaient plus de jambes ce mercredi.

Il n’empêche que, par rapport à la saison dernière, l’ASPTTM semble plus à même de stabiliser sa réception avec le renfort de Bojana Markovic aux côtés de Marielle Bousquet et Léa Soldner. La distribution est également plus variée même si la relation avec les centrales reste à établir pour gagner en crédibilité. Il s’agit là des deux premiers enseignements à retenir de ces matches amicaux. Le constat est d’autant plus encourageant que les Mulhousiennes ont joué sans leur attaquante croate, Karla Klaric, qui disputera à partir de ce week-end les championnats d’Europe avec sa sélection nationale.

« Il est normal que je sois prudent, même si je suis confiant ! »

Malgré ces signes encourageants, Magali Magail, le coach postier, et son président Daniel Braun, se gardent bien de pavoiser. « Je me suis quand même tapé deux saisons difficiles , explique ce dernier, pour le moins échaudé par la 6e place qui a soldé le dernier exercice en Ligue A féminine. Avant que je ne sois président, l’ASPTTM était toujours 2e ou 3e … Il est normal que je sois prudent, même si je suis confiant ! »

La première conséquence de ce résultat et de la non-qualification en Coupe d’Europe, une première ces dix dernières années, est financière avec une baisse de subventions des collectivités et donc du budget. « Par rapport à l’an dernier, nous accusons une baisse de l’ordre de 220 000 euros pour un budget qui devrait se situer entre 1,03 et 1,05 million d’euros, confie le président. Ce qui n’est pas simple quand on sait que le niveau du championnat s’est élevé. »

« Si l’on tient compte d’une nouvelle équipe qui est moins chère de 220 000 euros, par rapport à celle qui a terminé à la 6eplace, il semble logique de dire que notre objectif est le maintien » , rétorque Magali Magail. Nul doute qu’il s’agit là d’une forme d’humour même si le sentiment d’injustice, concernant la différence de traitement accordé à l’élite par les élus mulhousiens, est encore entier.

« Je veux que l’équipe donne du plaisir aux spectateurs »

« Là, on reconstruit, poursuit Daniel Braun. Et cela, dans un contexte plus compliqué où il convient d’intégrer la baisse de l’aide des collectivités. Pour joindre les deux bouts, il a fallu se séparer des deux plus gros salaires (Ndlr : la Monténégrine Tanja Bokan, partie à Hisamitsu Kobé au Japon, et la Serbe Ana Lazarevic, désormais à l’Olympiakos Le Pirée en Grèce) et afficher un salaire moyen inférieur à l’an dernier. Il n’y a pas de magie ! Je pense toutefois que notre effectif est plus étoffé. Notamment au niveau des centrales de métier. Je reste néanmoins très prudent. L’an dernier, déjà, on disait que nous n’avions encore jamais eu une aussi belle équipe… Et c’était vrai ! Sauf qu’il y a eu des blessées (Petya Tsekova, Ana Lazarevic et Alina Albu) et que le résultat n’a pas suivi ! Aujourd’hui, je dis qu’il faut retrouver la Coupe d’Europe en deux ans, mais que le plus tôt sera le mieux. La première étape passera par une qualification en play-offs. Et en marge de l’objectif sportif, je veux que l’équipe donne du plaisir aux spectateurs. Je n’en ai rien à faire d’avoir la fille la plus performante du championnat, comme cela a été le cas avec Bokan la saison dernière. Je veux voir une équipe, mon équipe, se battre ! »

Article signé Christian Entz