L'Alsace du 25/01/15 : Bokan méritait mieux !

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Un sport, une ville, un territoire

L'Alsace du 25/01/15 : Bokan méritait mieux !

Surclassées dans les deux premiers sets, les volleyeuses mulhousiennes ont réagi trop tardivement, sous l’impulsion d’une excellente Tanja Bokan, pour rivaliser avec Béziers qui s’est imposé (1-3), hier soir au Palais des sports.

Béziers, battu lors de la journée initiale par les Mulhousiennes (0-3), restait néanmoins sur deux succès au Palais des sports : la belle des demi-finales de play-off en 2013 (3-0) et le match aller de la saison dernière (3-2). Hier soir, au prix d’une logique victoire, les Biterroises ont poursuivi la série.

Les jeux ne sont pas faits… Mais rien ne va plus pour l’ASPTT Mulhouse qui n’a pas encore gagné le moindre match à domicile face à l’un de ses cinq concurrents directs pour une place européenne. Pour reprendre l’expression du président Daniel Braun, « il faudra faire le dos rond… » Et attendre le retour d’Alina Albu. L’absence de cette dernière et le peu de crédibilité accordé au secteur central, malgré la prestation encourageante de la suppléante Noémie Cély (20 ans) contrainte de suivre une formation accélérée, compliquent beaucoup la tâche des attaquantes attendues en bout de filet comme au coin du bois.

La belle illusion mulhousienne

Le maigre capital offensif de Stéphanie Niemer (1/17 dans les deux premiers sets et 4/27 sur le match) est particulièrement significatif dans ce sens. Et, sans la prestation exceptionnelle de Tanja Bokan (auteur de 24 des 38 attaques gagnantes de son équipe), qui a provoqué le sursaut d’orgueil de ses coéquipières, l’ASPTTM n’aurait jamais pu prétendre à sauver l’honneur et à faire illusion, au 4e set, à deux petits points du tie-break. Les deux premiers sets sont tristes à mourir pour les supporters mulhousiens et on se dit que pareille prestation retransmise sur le petit écran n’est pas pour promouvoir le sport féminin. Mais voilà, ces dames sont imprévisibles. Et autant les Rebecca Pavan, Mari Aase Hole, Bojana Markovic et Hélène Schleck (100 % en attaque aux deux premiers sets) ont été brillantes dans les deux premiers sets (4-14, 10-20, 19-25 et 3-11, 8-16, 11-25), autant les Mulhousiennes ont été courageuses ensuite pour mériter quelques éloges.

La présence dans les gradins de la mère de Tanja Bokan a déchaîné l’enfant… Avec neuf attaques gagnantes dans le 3e set, la Monténégrine a été le détonateur mulhousien pour emmener dans son sillage Stéphanie Niemer (2/6 en att. et 3 aces), Marielle Bousquet en défense et Lauren Plum à la passe à l’origine de la performance locale (14-12, 18-14, 22-17, 25-19). Performance n’est d’ailleurs pas peu dire quand on compare les effectifs. Néanmoins, les Mulhousiennes sont en droit d’avoir des regrets. Leur relation block-défense n’a pas été des meilleures, si l’on tient compte des 53 % d’efficacité offensive enregistrés par Béziers, et le déchet est toujours conséquent (24 fautes directes sur le match). Et, pourtant, elles ont bien mené dans la 4e manche. L’ace de Noémie Cély (12-9), l’attaque d’Ana Lazarevic (16-12) et le festival Bokan au filet ont semé le doute à Béziers. Sauf qu’à force d’user de la Monténégrine au filet, Tanja Bokan s’est essoufflée au pire moment (à 19-16). Rebecca Pavan au contre et Ruth Burdine, en attaque, ont alors inversé la tendance (19-21). Un nouvel ace de Stéphanie Niemer a ramené les Mulhousiennes à la marque (23-23). Tanja Bokan a sauvé la première balle de match (24-24) avant que la Norvégienne Mari Aase Hole n’en finisse au filet (24-26).

Article signé Christian Entz