L'Alsace du 27/01/14 : L’ASPTT Mulhouse en panne d’influx

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L'Alsace du 27/01/14 : L’ASPTT Mulhouse en panne d’influx

Les volleyeuses Mulhousiennes ont trébuché face à Nantes (2-3), samedi soir au Palais, dans un match où elles n’ont jamais atteint le niveau produit trois jours auparavant pour battre les Roumaines de Târgu Mures.

Les lendemains de Coupe d’Europe ne sont jamais simples. Les Mulhousiennes l’ont constaté, une fois de plus, à leurs dépens. Elles n’ont d’ailleurs pas été les seules à connaître pareille mésaventure puisque le Stade Français Saint-Cloud, victorieux mercredi des Bosniaques de Jedinstvo Brcko, a connu le même sort à Istres (3-1 : 25-20, 22-25, 37-35, 25-20). « Ce n’était pas de la fatigue physique mais mentale qui nous a plombées, explique Magali Magail. Ce type de match face aux Roumaines, quand on joue trois sets sans le moindre droit à l’erreur, ça te bouffe ! Je ne peux pas dire que les filles n’avaient pas envie… Elles ont essayé mais sans la fraîcheur mentale qui permet de rester lucide. Et, en face, c’était Nantes qui a laminé Béziers une semaine plus tôt ! »

« À chaque saut, j’avais l’impression que mon crâne explosait »

S’il est évident que l’ASPTTM est resté en dessous de son niveau, à l’exception de Marielle Bousquet qui a très certainement réalisé son match le plus abouti depuis qu’elle est à Mulhouse, il est encore plus vrai que Nantes a impressionné. La passeuse grecque Nikoletta Koutouxidou a été remarquable, la libéro brésilienne Luiza Ungerer de Carvalho Rocha a animé une défense bien organisée et l’effectif nantais était beaucoup plus fourni, par rapport au collectif postier, avec Angie Bland et Clémentine Druenne qui ont beaucoup pesé à chacune de leurs entrées en jeu. À l’inverse, il était difficile pour Magali Magail de solliciter davantage Alexia Djilali. La première suppléante offensive avait chuté dans l’escalier, la nuit précédente, pour s’ouvrir le cuir chevelu et se faire poser en urgence cinq points de suture. « A chaque saut, j’avais l’impression que mon crâne explosait » racontera plus tard Alexia Djilali qui n’en a pas moins défendu courageusement. A l’exception d’une entame de match où les Mulhousiennes ont peiné à bouger, la suite a été bien meilleure en défense. Mais, en marge des centrales (10/17 pour Alina Albu et 8/17 pour Yulia Ferulik), l’attaque locale n’a pas donné sa pleine mesure. À l’image d’une Kristy Jaeckel (1/14 dans les deux premiers sets), qui était encore nantaise la saison dernière et qui a fait l’objet d’une priorité absolue de la part du contre ligérien, le compartiment offensif postier s’est heurté à un block solide et une grosse défense.

En prenant deux sets et un point précieux au titre du tie-break, alors qu’elle aurait pu être menée deux sets à rien sans un retour incroyable en fin de 2e manche (de 18-23 à 25-23), l’ASPTTM a limité les dégâts. Sa priorité à court terme sera de se qualifier pour les demi-finales de la Coupe de France (demain à Albi) et de la Coupe d’Europe (à partir de la semaine prochaine) et de conserver sa place dans le trio de tête du championnat pour aborder les play-offs dans de bonnes dispositions. Or, dans cette perspective, les coéquipières d’Armelle Faesch sont toujours dans les clous.

Article signé Christian Entz