Un Mulhouse-Cannes dans toute sa splendeur

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C’est un Mulhouse-Cannes digne des meilleures finales qui a été à l’affiche du Palais Gilbert Buttazzoni ce dernier samedidevant quelque 3200 spectateurs. Un match que Cannes aurait pu remporter en trois sets secs mais que l’ASPTTM a finalement « arraché » pour prendre les trois points de l’enjeu et reléguer son adversaire du jour à trois points.

Un sport, une ville, un territoire

Durant les vingt années de l’ère Yan Fang, il arrivait que l’ASPTT Mulhouse bouscule son illustre adverse mais, à l’arrivée, il y avait toujours le bras de Ravva, Zhou Ong, Tocko, Lethonen ou autres Centoni pour faire la différence. Mais, depuis le succès acquis à Cannes (3-2), le 15 janvier 2019 en Coupe de France, l’ASPTT Mulhouse n’a plus perdu le moindre duel face aux Cannoises pour aligner 8 succès de rang. Face au club qui se vante, à juste titre, d’être le plus titré de France et toujours candidat au titre, il faut bien avouer que cela suscite un petit plaisir non dissimulé.

Ce plaisir est d’autant plus grand que cette victoire mulhousienne a été longtemps indécise dans un match mal engagé. Certes, les coéquipières de Léandra Olinga Andela ont mené initialement dans la première manche (17-12, 21-18) mais sans empêcher Cannes d’obtenir deux balles de set (26-27, 27-28). Et, si Micaya White, pourtant redoutable sur ce set avec 10 attaques gagnantes, navait envoyé son ballon hors des limites du terrain à 26-27, c’était cuit… Cuit, comme cette 2e manche où l’ASPTTM n’a pas vu le jour (5-11, 12-20, 16-25) face aux coups de Carli Snyder (6 points dont 3 aces).Quant au 3e set, l’ASPTTM a été au bord du gouffre à 2-10, il a fallu attendre jusqu’à 22-21 pour que les Mulhousiennes mènent, enfin, avant de s’imposer (25-22). « Je suis très contente de cette victoire obtenue dans une ambiance incroyable, a confié Kimberly Drewniok en fin de rencontre. Mais, ce qui me réjouit le plus c’est qu’après être tombées très bas nous avons su nous relever ! »

Le Fighting Spirit était alsacien

Ce succès, l’ASPTT Mulhouse le doit à plusieurs joueuses qui, tour à tour, se sont sublimées. Après un 1er set marqué par une œuvre collective en défense autour de Léa Soldner, un jeu d’une grande propreté (4 fautes directes malgré une énorme prise de risques) et une Amanda Coneo efficace au filet (7 attaques gagnantes), ce sont les exploits individuels de Kimberly Drewniok (1re balle de set obtenue aux 3m à 24-23 et ace fabuleux à 29-28), Silke Van Avermaet (1er point à 23-22, sauvetage de la balle de set à 28-28 et récidive à 30-29) et Anna Haak (contre gagnant à 31-29 sur Carly Dehoog) qui ont fait la différence.

Au 3e set, la rentrée de Megan Viggars à la passe (à 2-6) est un coup gagnant pour François Salvagni. Amanda Coneo au service et Kimberly Drewniok au filet signent six points pour combler l’écart (3-10, 5-10, 6-10, 7-10, 9-10, 10-11). A 17-18, c’est Anna Haak qui s’enflamme sur un contre gagnant (elle en signera 4 sur le match) pour enchaîner avec trois attaques gagnantes (19-20, 20-20, 22-21). Et pour finir, Léandra OlingaAndela sort deux blocks (23-21, 24-21) le tout avec Megan Viggars au service. Et, pour conclure le festival individuel, Kimberly Drewniok s’offre un final de folie en signant cinq des six derniers points mulhousiens (20-17, 22-18, 23-19, 24-20, 25-20).

Les cinq Américaines (Felix, Dehoog, Snyder, White, Winters) n’auront pas suffi à Cannes… Le fighting spirit qui a fait leur légende était alsacien en cette soirée !

Article signé Christian Entz

ASPTT MULHOUSE : 3
CANNES : 1
Les sets : 31-29 (34′), 16-25 (25′), 25-22 (28′), 25-20 (27′). Temps total de jeu : 1h53. Arbitrage de MM. F. Morchoisne et S. Gilbert. 3258 spectateurs. Palais des Sports Gilbert Buttazzoni.
ASPTTM : 64 attaques gagnantes sur 150 (40 %). Drewniok18, Coneo 16, Haak 12, Lamprousi 4, Van Avermaet 4, OlingaAndela 3, Novakovic 2, Vanjak 1, Kästner 2, Viggars 2. 4 services gagnants : Drewniok 2, Lamprousi 1, Coneo 1. 9 blocks : Haak 4, Olinga Andela 3, Drewniok 2, Coneo 1. 19 fautes directes dont 6 au service. Six de base : Kästner (puis Viggars), Coneo, Haak (puis Vanjak, puis Jaegy), Drewniok(puis Novakovic), Van Avermaet (puis Lamprousi), OlingaAndela. Libéro : Soldner. Entraîneur : F. Salvagni.
Cannes : 69 attaques gagnantes sur 160 (43 %). White 20, De Hoog 13, Felix 9, Snyder 8, Veglia 5, Winters 8, Brcic 1. 6 services gagnants. 9 blocks. 20 fautes directes dont 8 au service. Six de base  : Brcic, Snyder (puis Winters), White, De Hoog, Felix (puis Miniuk), Veglia (puis Zatkovic). Libéro : Gelin. Entraîneur : F. Schiavo.